Hibiscus l'Enchanteur
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 Chapitre 3

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Orion
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Orion


Date d'inscription : 17/11/2011
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MessageSujet: Chapitre 3   Chapitre 3 EmptyLun 18 Déc - 16:21

Chapitre 3



Et lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses.
Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera non plus vos offenses. (Marc 11 : 25 et 26.)


Lise se promenant avec Lune, aperçu au loin sautant de branche en branche, avec une adresse étonnante, son ami Hermès l’écureuil, elle le rejoignit. « Bonjour Hermès qu’est-ce que tu fais ? »
« Je rentre de la nourriture, et j’essaie d’en trouver le plus possible car l’hiver peut-être long. »
Lise : « Tu n’aurais pas vu mon nouvel ami, Flavien, il vient souvent près de l’étang. »
Hermès : « Si, justement il est venu très tôt ce matin et il est resté longtemps perché dans le grand chêne la-bas. Je le vois souvent par ici, j’ai déjà essayé de lui parler mais son esprit était bien trop préoccupé pour qu’il puisse m’entendre. »
Lise : « Tu as raison, sa maman a des problèmes de santé, et cela le peinait énormément. Pour avoir une connexion d’esprit à esprit comme nous en avons une, il est nécessaire d’avoir l’esprit tranquille dans une paix parfaite. Nina et Julien m’ont appris que c’est la même chose quand nous voulons obtenir une réponse de notre subconscient. Mais sa maman va mieux, maintenant, alors Flavien va mieux aussi »
Hermès : « Je comprends, et je réessayerai d’engager la conversation, la prochaine fois que je le verrais. »
Lise : « Fais une bonne récolte, je vais voir si Vénus, la biche, est dans la clairière, »
En effet, Vénus était là, aux abords de la clairière, mangeant un peu d’herbe en savourant la tranquillité matinale. Quand elle vit Lise juchée sur sa fidèle Lune, elle vint à leur rencontre.
Vénus : « Bonjour, comment allez-vous toutes les deux, j’ai ressenti que tu voulais me rencontrer Lise, que veux-tu ? »
Lise : « Voilà, hier nous avons eu une réunion intéressante, et justement je me demandais comment vous faites quand vous avez un ennui, est-ce que vous priez vous aussi ? »
Vénus : « Oui, bien entendu, pour nous c’est comme une contemplation de la Nature, que l’on laisse s’exprimer totalement à travers nous, librement. C’est l’une des choses que nous apprenons à nos petits, dès le début, car ils en auront besoin à chaque instant de leur vie. C’est certainement l’élément le plus puissant pour vivre une existence harmonieuse. La prière nous protége de tous les dangers, nous guide même pour trouver de la nourriture et nous soigne quand nous sommes malades, mais, bien sûr, cela dépend des individus. Si la prière est ce qu’il y a de plus puissant, tous ne connaissent pas vraiment la bonne façon de l’utiliser, et cela devient vite de la superstition et d’autres n’y croient pas, mais la nature se charge toujours, à travers certaines épreuves de les ramener dans le bon chemin. N’en est-il pas de même pour les humains ? »
Lise : « Logiquement, mais tous ne le savent pas encore. »
Lune très attentive à cette conversation ajouta : « La prière est, pour tous les animaux qui, comme moi, sont séparés de leur famille, une manière d’être toujours en contact avec eux et une Présence qui fait que nous ne sommes jamais totalement seuls, une consolation de tous les instants. Les humains ne s’en rendent pas compte, mais nous prions aussi pour eux, quand ils rencontrent une difficulté, même pour ceux qui ne nous traitent pas toujours avec beaucoup de respect.»
Vénus : « Tu as raison Lune, la solitude est une chose difficile à supporter pour beaucoup et sans la prière ils seraient complètement désorientés, mais heureusement la Nature a tout prévu et a mis en nous tout ce qu’il nous faut pour faire face à toutes les situations, si nous savons nous unir à Elle. Je suis heureuse de constater que la Présence t’a exaucée et qu’elle t’a entourée de beaucoup d’êtres qui t’aiment, n’est-ce pas Lise ? Sur cela je vais rejoindre mon faon avant qu’il ne fasse des bêtises. A bientôt mes amies et ne m’oubliez pas dans vos prières. »

Pendant ce temps, Julien était dans le box de Moisson Dorée désirant instaurer un pont télépathique. Après quelques minutes, une sensation indéfinissable se produisit dans son esprit. C’était une communication où les mots étaient inutiles, l’échange se faisait plus rapidement et aussi plus profondément comme si la barrière du mental était enlevée, et que toutes les particules de l’univers, qui sont toujours reliées en parfaite interaction, répondaient à ses questions et même les devançaient, à travers la forme équine de la belle jument. Cela n’était pas un dialogue habituel, mais une impression indescriptible dans le silence profond de l’Unité du Tout.
Moisson Dorée : « Avant que tu ne demandes quoi que se soit, saches, que l’Univers y a déjà répondu, que toutes les possibilités infinies existent depuis bien avant que le monde soit monde.
Mais pour revenir à des choses plus terre à terre, je te confirme que je suis en pleine forme, les séjours au paddock m’ont fait le plus grand bien, je serais très contente de pouvoir faire encore une course de plat, à Deauville si c’est possible, car j’aime beaucoup la mer et que l’on nous y emmène faire des promenades le matin les sabots dans l’eau, j’adore ça. Une distance plus longue que d’habitude me conviendrait parfaitement, ensuite je serais assez tentée par une expérience sur les obstacles. Quand j’étais pouliche il m’est arrivé de sauter la clôture de l’herbage à plusieurs reprises et cela me plaisait énormément, mais pas trop à mon éleveur qui devait me courir après pour me rattraper. Pense à dire à mes futurs soigneurs que j’apprécie un petit morceau de sucre de temps en temps et surtout du miel dans ma mangeoire. Nous sommes toujours en parfaite harmonie de pensée, dans le silence nous pourrons parfaitement communiquer et dès que le moment sera venu, j’aimerai revenir ici pour profiter des joies du haras et de la maternité, si tu vois ce que je veux dire… »
En sortant du box, Julien crut que Moisson Dorée lui faisait un petit clin d’œil. Il se dirigea vers Martin paillant un box un peu plus loin, qui lui demanda impatient : « Alors, que t’a t-elle « dit » ? »
Julien ; « Si je te disais tout, tu ne voudras jamais me croire. Mais elle est en pleine forme et tout à fait d’accord avec notre plan initial »
Martin : « Bon, je vais téléphoner à Hervé, pour le prévenir que nous allons la lui amener, dés demain matin à l’entraînement. Je crois que ça lui fera plaisir parce qu’en ce moment rien ne va pour lui, il n’a que des ennuis depuis qu’un autre entraîneur lui a débauché son premier garçon. Je préviens aussi Léonard, peut être viendra t-il avec nous. Et si nous partons assez tôt nous pourrons assister à l’entraînement de Tigre. Le premier poulain, que nous avons élevé ensemble, qui portera nos couleurs. »

En rentrant Julien était plongé dans sa méditation, quand il rencontra Flavien qui lui demanda : « Bonjour Julien, je cherche Lise tu ne sais pas si elle est au haras ? »
Julien : « Bonjour Flavien, non je ne l’ai pas vu, je pense qu’elle doit encore se promener avec Lune. Si tu veux tu peux venir l’attendre à la maison, elle y repassera certainement. »
Diane et Nina étaient attablées devant un délicieux chocolat chaud, qu’elles proposèrent aux nouveaux arrivants.
« Alors Flavien, comment vas-tu ? » lui demanda Diane.
Flavien : « Oh ! Bien, ma mère dit qu’elle se sent mieux maintenant, la dernière réunion l’a transformée, et elle attend avec impatience la prochaine. Mon père a été aussi impressionné, et ce qu’il n’avait plus fait depuis bien longtemps, il a recommencé à écouter de la musique. L’ambiance est redevenue vraiment agréable. »
Sur cela Lise fit son entrée : « Bonjour tout le monde, il n’y aurait pas un bon petit chocolat pour une pauvre petite fille affamée ? » et puis apercevant Flavien « Tiens, qu’elle bonne surprise, j’ai justement parlé de toi avec un ami ce matin. »
Flavien : « Quel ami ? »
« Oh, c’est une longue histoire, je te raconterais. » Répondit Lise buvant son chocolat accompagné de quelques biscuits avec des noisettes, évidement.
Flavien : « Justement je te cherchais parce que ce matin très tôt je suis allé méditer dans mon arbre favori et j’y ai aperçu un écureuil qui me regardait fixement comme si il voulait me dire quelque chose. »
Lise : « Oui, c’était Hermes, c’est justement avec lui que j’ai parlé. » lança-t-elle avec un petit sourire malicieux.
Flavien fronça les sourcils d’étonnement ; « Tu veux dire que tu parles aux écureuils ? »
Lise : « Oui et non, je ne leur parle pas avec des mots, mais c’est une conversation télépathique où on s’exprime plus facilement et plus profondément parce qu’elle se fait de cœur à cœur. Ainsi je communique avec beaucoup d’animaux, c’est très intéressant. Si tu veux je t’apprendrais, ce qu’il faut avant tout c’est avoir l’esprit tranquille et ouvert. »
Flavien l’air songeur : « Oh oui, j’aimerai beaucoup. »
Diane s‘adressant à Nina et Julien : «Vous aviez raison quand vous m’avez dit de faire face à ma peur, car si j’avais continué je crois que j’aurais pu m’attirer de graves ennuis. J’ai fait ce que tu m’as recommandé, Nina, et depuis je me sens en parfaite harmonie, j’ai toute confiance dans la Divine Présence pour protéger ceux qui me sont chers. De moi-même je ne puis rien faire, mais Elle peut tout. Bien, il faut que je rentre, je dois faire le montage de mon dernier documentaire sur les batraciens. »
Julien : « Je crooas qu’il sera très réussit »
Nina : « Je le croasse, aussi. »

Comme souvent dans l’après midi, Léonard et Louise passèrent, rendre visite à leurs amis, en revenant de leurs promenades de méditations au cours desquelles ils ramenaient l’inspiration dont ils avaient besoin.
Louise : « Ces petites promenades sont extraordinaires, j’en rapporte toujours de nouvelles idées pour mes créations. Justement Marcus m’a téléphoné hier soir pour me commander une toile, et je viens d’apercevoir un magnifique faucon qui en sera le sujet, avec un jeu de lumières à travers les arbres que nous avons vu un peu plus loin.
Et je crois que ça a fait le plus grand bien à Léonard qui n’était pas des plus sereins au départ. »
Léonard : « Oui, cela m’a ré-harmonisé, car ce matin j’ai appris qu’il y avait eu encore une nouvelle catastrophe dans une centrale nucléaire. Vous savez comme cela me peine. Combien en faudra-t-il d’autres pour que l’on comprenne qu’il faut cesser immédiatement cette exploitation qui est infiniment dangereuse et polluante. Regardez tous ces déchets que nous injectons dans notre terre sans en connaître toutes les conséquences pour les années à venir, c’est de la folie. Les générations futures nous traiterons, avec raisons, d’irresponsables. Surtout que nous avons d’autres sources d’énergies, les éoliennes, les panneaux solaires et surtout l’énergie froide de l’eau ou l’énergie libre, dont parlait déjà Nicolas Tesla, qui se trouve dans les particules partout dans l’Univers, mais encore faut-il avoir la volonté de les étudier et se donner les moyens de les exploiter. Maintenant, je sais que tout est un état de conscience, que cette situation existe uniquement parce que cela correspond à l’entendement collectif, et qu’il suffirait de changer notre état de conscience pour modifier tout cela. Par l’information nous pouvons y arriver car il y a beaucoup de personnes de bonnes volontés qui seraient prêtes à s’investir si elles savaient comment s’y prendre. Comme il est écrit dans le Grand Livre « S’il y a dix hommes justes dans la ville, elle ne sera pas détruite. Genèse ch. 18.22 »
Nina : « Justement, Julien et moi, nous voulions vous parler d’un projet qui nous tient à cœur. Nous pensons qu’il serait utile et important de créer un site Internet que notre petit groupe pourrait mettre en œuvre. Il pourrait être relayé par d’autres groupes dans le monde entier. Ainsi nous pourrions travailler sur des sujets communs en reconnaissant la Divine Présence en toutes choses. Par exemple, au sujet des centrales nucléaires, si suffisamment de personnes se réunissaient en esprit pour se concentrer sur la solution idéale, rien ni personne ne pourrait s’y opposer puisque ce serait l’Intelligence Divine qui s’exprimerait à travers chaque participant et dans la situation entière, dans les moindres détails. »
Louise et léonard se montrèrent très enthousiastes et impatients de mettre en œuvre ce projet.

Après avoir bien installé Moisson Dorée dans le van, les trois amis se mirent en route pour Maisons-Laffitte, très heureux de s’entretenir avec Hervé et aussi de retrouver Tigre qui portait beaucoup de leurs espoirs.
Léonard : « Martin, que pense Hervé de Tigre, que t’a t-il dit a son sujet ? »
Martin : « Il trouve qu’il s’y prend bien, il saute les obstacles comme un chat, mais manque de classe de plat. Il aimerait quand même lui faire disputer une course de plat en province pour débuter, afin qu’il voit les couleurs, cela ne peut que lui faire du bien, ensuite il le dirigera vers une course à Enghien. »
Julien : « Tout cela est parfait mais il y a une chose qui m’ennuie, c’est le fait que Hervé soit en colère contre son collègue, nous savons que ce genre d’atmosphère mentale bloque tout. »
Martin : « Oui, j’y ai pensé également, mais je crois que nous pourrons en parler ouvertement avec lui. Nous avons fait tout notre stage d’apprentissage ensemble en Irlande, je le connais bien, c’est un homme intelligent et compréhensif. »
Quand ils arrivèrent, Hervé se tenait au milieu de la cour de l’écurie donnant ses ordres aux apprentis et aux lads, pour organiser le travail dans les meilleures conditions.
Après avoir installé Moisson Dorée dans son nouveau box, ils se dirigèrent vers les pistes d’entraînements, du Rond Adam, toutes proches.
Hervé : « Vous reconnaissez votre champion ? C’est le quatrième dans le lot qui tourne au fond là-bas, il va faire juste un travail d’entretien sautant quelques obstacles. »
En effet, après s’être détendu une centaine de mètres ils ont abordés les obstacles. Tigre qui s’était maintenu à l’arrière garde commença à se rapprocher en gagnant du terrain à chaque obstacle, terminant dans une très plaisante action.
Hervé : « Très bien c’est prometteur car si on le lâche un peu, je n’ai personne dans l’écurie qui puisse le suivre, il est en plus tellement brave, j’aimerais en avoir plusieurs comme lui. »
Léonard : « Nous nous y employons. »
Ensuite ils retournèrent à l’écurie où son cavalier d’entraînement le dessella et l’emmena à la douche, avant de le faire marcher pour le détendre et le sécher. Il le ramena dans son box où Julien vint le rejoindre. Tigre se roulait dans la paille fraîche, quand il aperçut Julien il sembla le reconnaître, se releva rapidement, se dirigea vers lui et saisit le morceau de sucre qui lui était offert, ensuite il se laissa caresser comme il en avait l’habitude au haras. A ce moment il sembla qu’une communication s’était ré-instaurée entre eux deux dans un sentiment de bonheur partagé. Puis Julien rejoignit ses amis qui s’étaient placés devant le box de Moisson Dorée discutant avec Hervé de leur projet de lui faire disputer le Grand handicap de la manche et de la diriger ensuite sur les obstacles.
Hervé : « Je ne suis pas contre, cela me semble un bon plan, mais il ne reste plus beaucoup de temps pour la préparer car la course n’est que dans un mois, cela me paraît un peu juste mais pas impossible, il faut aussi remarquer qu’elle n’a jamais abordé une distance aussi longue, cela vaut la peine de risquer le coup. »
L’atmosphère dans une écurie est très tranquille, pour ne pas stresser les chevaux et en même temps c’est comme une fourmilière où le personnel s’affaire avec une grande méticulosité, chacun sachant parfaitement ce qu’il doit faire sous la direction de l’entraîneur, véritable chef d’orchestre.

Hervé avait réservé une table dans un excellent restaurant, lieu de rassemblement incontournable de toute la profession, « Le Pavillon Bleu ». Il appartenait autrefois à un couple, Gérard Philipeau et son épouse. Gérard avait été un grand jockey d’obstacle avant de devenir un bon entraîneur, pendant que sa femme s’occupait du restaurant. Après son décès la société des courses décida de lui rendre hommage en créant un prix Gérard Phillippeau à Auteuil. L’épouse de Gérard ayant prit sa retraite dans le sud de la France, chaque année elle venait assister à la réunion en hommage à son défunt mari et en profitait pour rendre visite à ses enfants, restés dans la région. Une année un cheval nommé Pavillon Bleu remporta ce fameux prix Gérard Philippeau, il était en plus entraîné par un ami du couple, synchronicité ?

C’est Léonard qui engagea la conversation : « Quand pensez-vous débuter Tigre ? »
Hervé : « Je vais encore étudier le programme, mais je pense à une course à Saint-Malo dans trois semaines environ. Je n’ai pas l’habitude de trop m’avancer, mais je fonde de sérieux espoir sur lui. Il a un mental extraordinaire, c’est tout juste s’il ne s’endort pas sur les pistes en attendant de travailler mais alors là c’est autre chose, vous l’avez vu, il saute avec une souplesse incroyable, il pourrait faire dix tours. Il ne souffle même pas après le travail et en plus il est adorable au box. Sincèrement je n’en ai jamais entraîné un comme lui.
Martin : « Et toi comment vas-tu ? »
Hervé : « Oh alors là, c’est moins brillant. Rien ne va plus depuis que cet ignoble individu m’a piqué mon premier garçon, et vous savez combien c’est un rouage important dans une écurie, c’est quelqu’un à qui nous déléguons l’organisation quand nous devons nous absenter, pour aller aux courses par exemple. Il s’occupe du personnel et forme les apprentis, il veille aux soins à donner aux chevaux, c’est en quelque sorte notre double. Je déteste ce type et si l’occasion se présente je ne le louperais pas. Dire que nous étions amis, vraiment je ne pensais pas qu’il me fasse une crasse pareille. »
Martin : « Écoute Hervé, nous nous connaissons depuis longtemps maintenant, nous sommes amis, aussi j’aimerais te donner un conseil si tu le permets. »
Hervé : « Vas-y. » Dit-il intrigué.
Martin : « Voilà, nous pensons que tu ne réagis pas comme il le faudrait. Ce que t’a fait cet entraîneur lui appartient, mais toi tu te gâches la vie et ton travail s’en ressent, alors que tu es si pondéré d’habitude, tu es devenu l’esclave de ta colère, comme tu le dis toi-même rien ne va plus. »
Hervé : « D’accord mais que puis-je faire ? »
Martin : « Nous sommes toujours responsable de tout ce qui nous arrive dans notre vie. Celui qui a peur de la maladie, par exemple, s’attire évidement ce dont il redoute. Celui qui craint l’échec va forcément la tête dans le mur, etc... Tout dans l’univers répond à des lois, aussi dans ton cas, la seule solution est la loi du pardon. Cela ne transformera pas ce qui a été fait mais en changeant ton regard sur cette situation, tu te libéreras de ta colère qui te lie à cette personne, et c’est ce changement intérieur qui te ramènera dans l’harmonie, et en maintenant ton regard sur le positif, tu éloigneras le négatif car les deux ne peuvent coexister ensemble. »
Hervé : « Ce que tu dis me paraît censé, cette situation est déjà arrivée à mon oncle, il a fini ruiné et s’est suicidé. Je pense qu’inconsciemment j’ai toujours redouté cela, et comme tu dis je me le suis attiré, c’est logique. Que ferais-tu à ma place ? »
Martin : « Bien entendu il faut toujours suivre son intuition, mais avant de m’endormir, quand tout est calme, je commencerai par me pardonner d’avoir mal réagi, puis je m’imaginerai que la personne en question est en face de moi, je lui parlerai du tort qu’il m’a causé et je lui dirais que je lui pardonne sincèrement et lui donnerai une poignée de main bien franche. Il n’y a jamais rien à changer à l’extérieur, quand nous avons un problème, nous devons toujours faire la rectification en nous-mêmes uniquement. »
Hervé : « Vraiment, vous formez une drôle d’équipe tous les trois, je comprends mieux votre réussite, et je suis très heureux de vous connaître. Vous venez de me rendre un grand service. » Et se tournant vers Léonard et Julien en leur serrant la main il leur dit : « Je pense que nous pouvons nous tutoyer maintenant. Vous excuserez ma femme Carole, qui aurait bien voulu se joindre à nous mais elle a dû se rendre à l’hôpital, sa sœur a eu un accident hier soir. »
Martin ; « Surtout transmets-lui nos amitiés et tiens nous au courant, nous penserons à elles deux pendant nos méditations. »
Julien : « N’oublie pas le sucre pour Moisson Dorée et de mettre du miel dans sa mangeoire, elle en raffole »

Sur le chemin du retour les conversations portaient surtout sur les chevaux, tous les trois étaient ravis de la tournure que prenaient leurs affaires et se réjouirent de la façon dont Hervé avait réagi, avec intelligence et compréhension, à leurs conseils. Mais maintenant c’est à lui de faire le travail, sera t-il capable de surpasser son animosité ? Car sinon cela pourrait devenir catastrophique.

Depuis l’aménagement de la grange et le bouche à oreilles aidant, de plus en plus de monde venaient assister aux réunions. Confortablement installés, dans une ambiance chaleureuse au milieu de nombreuses plantes, des fontaines et des lumières colorées et relaxantes qui y avaient été installées, les personnes se sentaient en confiance et s’exprimaient en toute liberté.
Comme à l’habitude aux sons d’une musique multidimensionnelle, Nina guidait une courte méditation, et la séance à proprement dite débutait.
C’est Julien qui commença par lancer le sujet très important et si mal compris du pardon. Il passa rapidement la parole à Nina : « Dans la spiritualité rien de sérieux ne peut commencer sans avoir au préalable pardonné à tout le monde sans exception et aussi à soi-même. Toute rancune envers qui que ce soit, nous lie à cette personne, que nous traînons comme un poids qui pèse de plus en plus lourdement, plus le temps passe, même si nous n’en avons pas conscience. Il est de la plus haute importance de pardonner, comme le dit le Maître jusqu’à soixante dix fois sept, c’est à dire à l’infini. La rancune et la colère nous paralysent dans nos activités et nous empoisonnent au plus profond de nous-mêmes dans notre corps. Nous devons pardonner même aux personnes qui nous semblent ne pas prendre les bonnes décisions, comme les hommes politiques, car sinon nous les nourrissons de notre critique et leur donnons un pouvoir qu’ils n’ont pas. Si nous donnons le pardon alors nous leur enlevons le pouvoir de prendre une mauvaise décision ou de nuire. Si nous ne nous pardonnons pas, nous-mêmes, nous courrons le risque de développer un complexe, une névrose ou même une maladie physique. Nous sommes toujours responsables de notre vie, de nos pensées et de nos actes, personne ne peut le faire à notre place. Comme pour manger, quelqu’un peut nous indiquer le chemin à suivre pour aller dans un bon restaurant ou nous apporter de la nourriture, mais si nous ne l’ingérons pas nous-mêmes cela ne servira pas à grand chose. »
Angéla : « Si j’ai bien compris, je me suis attirée mon accident par mes pensées de peur ou mon état d’esprit à cette époque. Cela je veux bien l’accepter. Mais si je dois pardonner à ce chauffard qui était ivre, et admettre que je suis la seule responsable de cela, çà va être beaucoup plus difficile. Et comment puis-je faire cela ? »
Nina : « Quand nous croyons ne pas arriver à faire quelque chose par nous-mêmes, nous devons demander à l’Intelligence Infinie, qui répond toujours, son soutien. Ensuite, quand tu sauras que tu ne seras pas dérangée, le mieux c’est avant de t’endormir, tu te pardonneras à toi-même d’avoir entretenu de la rancune et tu t’ imagineras être en face de cette personne, tu lui diras tout ce que tu as sur le cœur et lui expliqueras tout le mal qu’il t’a fait, ensuite tu t’imagineras lui dire que tu lui pardonnes sincèrement, et si tu le peux, tu t’imagineras que tu le prends dans tes bras et même l’embrasseras. Tout cela ne changera pas ce qui est arrivé mais cela te libérera et te transformera. Bien sûr tu n’oublieras pas ce qui c’est passé, mais tu reviendras à l’harmonie, ce genre d’expérience modifie l’entière existence de ceux qui l’on tentée. Je sais que ce n’est pas simple mais les bénéfices en sont toujours énormes. Quand à cette autre personne, c’est de sa responsabilité de faire son travail spirituel. »
Soudain Angéla s’écria tout haut : « C’est inimaginable, mais jusqu’à maintenant je ne me rappelais plus de ce qui c’était passé ce jour là, et comme dans un éclair je viens de me souvenir qu’au moment de l’accident j’étais ivre de colère contre mon directeur qui m’avait fait une remarque désobligeante et injuste à propos de mon travail. Tu as raison tout est vraiment intriqué à un point que nous ne pouvons pas imaginer. »
Léonard : « C’est comme la théorie, d’Edward Lorenz, du battement d’ailes d’un papillon qui occasionne une catastrophe à l’autre bout de la terre. Tout est lié »
Lise malicieusement : « C’est normal, si je n’étudie pas mes devoirs, fatalement ma maîtresse va me mettre une mauvaise note. C’est lié »
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