Hibiscus l'Enchanteur
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 Chapitre 7

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Orion
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Orion


Date d'inscription : 17/11/2011
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MessageSujet: Chapitre 7   Chapitre 7 EmptyLun 18 Déc - 16:30

Chapitre 7



Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, (Habacuc 10.13)



Quand Lise et Flavien aperçurent Uranus, le hérisson, ils essayèrent d’entrer en contact avec lui, mais celui-ci détala aussi vite qu’il le pouvait dès qu’il les aperçut, sa peur étant trop forte, il se privait lui-même d’un échange qui aurait pu lui être bénéfique. Il en est souvent ainsi dans notre vie par peur, timidité ou préjugé, nous renonçons à des expériences qui s’avéreraient fructueuses. Ils demandèrent alors si Inari, le renard pouvait se joindre à eux, celui-ci vint rapidement à leur rencontre de son allure souple et légère.
Inari : « Je suis heureux de vous rencontrer. »
Lise : « Nous aussi, nous venons d’apercevoir Uranus mais il s’est enfui avant que nous ayons pu lui parler. »
Inari : « Il faut le comprendre, il a eu un incident très traumatisant causé par des humains dans sa jeunesse et depuis il a du mal a surmonter sa crainte. »
Flavien ; « Et que pourrions-nous faire ? »
Inari : « Je crains qu’il n’y a pas grand chose à faire, seul le temps et beaucoup d’amour peuvent mettre du baume sur les blessures, mais il ne pourra jamais totalement oublier. Bien sûr c’est regrettable mais si nous regardons la situation à un niveau plus élevé, il n’y a pas de victime. Quelque chose, en Uranus, son état d’esprit, ses sentiments lui ont certainement attiré cette douloureuse expérience voulant lui faire comprendre quelque chose de significatif, pour lui, dans son expérience de la vie. »
Lise : « Cela peut paraître injuste, mais dans la vie il existe des lois, et comme pour l’électricité si nous ne faisons pas le bon branchement nous pouvons causer une catastrophe, alors que si nous réalisons la bonne connexion tout se passe bien. Comme me l’ont appris Nina et Julien il faut s’harmoniser surtout avec ce qui nous perturbe. »
Inari : « C’est tout à fait ça ! »

Avant que Tigre ne fasse sa réapparition, à Auteuil maintenant, c’était à sa compagne d’écurie Moisson Dorée d’y faire ses débuts en obstacle.
Martin : « Je pense que nous allons encore faire sensation. »
Léonard ; « Vous y croyez autant que la dernière fois avec Tigre ? »
Julien : « Certainement, je n’ai aucun doute. Pourtant je ne sais pas pourquoi mais je ressens quelque chose de désagréable. »
Léonard : « Comment cela ? Tu m’inquiètes. »
Julien : « Pour gagner j’ai une totale confiance. D’ailleurs je vais la jouer gagnant sans modération. Mais j’ai l’impression que pour une raison inconnue nous ne serons pas totalement satisfaits. »
Au lâcher des élastiques Moisson Dorée prit tout de suite une bonne avance qu’elle accentua encore tout au long du parcours, sautant à la perfection avec une légèreté et un plaisir évident, caracolant loin devant ses adversaires, après la sortie du dernier tournant il ne restait plus que deux obstacles qu’elle sauta dans la foulée puis continuant dans son rythme elle s’apprêtait à franchir tranquillement la ligne d’arrivée, quand soudain elle ralentit et se mit à boiter assez fort. Dès la ligne franchie son jockey mit vite pied à terre et la dessella rapidement ensuite il la ramena lentement aux balances. Dans les tribunes l’inquiétude était grande, Hervé suivit des trois propriétaires se précipita à leur rencontre, le jockey expliqua, d’une voix tremblante, que la brave jument avait mit son pied dans un trou. Le vétérinaire diagnostiqua rapidement un claquage du tendon postérieur droit. Lucy l’amena tranquillement vers les écuries et lui doucha longuement le membre blessé, pendant ce temps Julien, établit un pont mental avec elle. Moisson Dorée lui assura que la douleur était supportable et qu’elle n’était pas déçue d’arrêter sa carrière de cette manière, qu’elle était très satisfaite de cette expérience, elle y avait pris un grand plaisir et qu’au moment de l’accident elle n’était pas du tout fatiguée au contraire. Elle était si heureuse qu’elle ne ressentit pas immédiatement la douleur. Julien lui dit qu’ils la soutenaient et qu’ils iraient la chercher dès le lendemain préférant la reprendre au haras pour la soigner et la préparer à sa future carrière de poulinière. Ensuite ils la firent monter dans son van, avec mille précautions, la ramenant dans son box à Maisons-Laffitte. Il fallait que cela se fasse ainsi, les chemins qu’emprunte l’Univers sont imprévisibles, mais toujours parfaits. Nous ne le comprenons souvent que bien plus tard.
Léonard : « Heureusement que tu nous a fait part de ton intuition, ce qui nous a permis de nous préparer spirituellement, comme nous en avions discuté ce matin en venant. »
Martin : « Sa carrière est terminée, maintenant elle coulera des jours heureux au haras. »
Julien : « Si vous êtes d’accord, j’irais la chercher demain matin et je me chargerais de la soigner, ça me ferait plaisir. »
Léonard : « Demain, j’irais avec toi. »
Martin : « Je suis content que tu veuilles bien t’en occuper, je connais le lien étroit qui vous unit. »
Julien : « Je crois qu’en fin de compte, tout est pour le mieux »
Quand ils arrivèrent à destination, tout le monde, était déjà là, ayant vu la course à la télé. Martin leur expliqua avec précision les suites de la blessure et l’avenir de Moisson Dorée, ce qui sembla les rassurer, mais en même temps ils se sentaient gênés.
Nina leur expliqua : « Nous ne devons surtout pas céder à la tristesse ou tout autre sentiment négatif. Moisson Dorée a besoin de tout notre soutien. Mais si nous entretenons des pensées où des sentiments autres que la confiance totale dans la Présence, qui sait mieux que nous ce qui convient, alors nous y ajoutons un fardeau. Certaines fois il est plus facile de nous montrer triste ou d’exprimer de la compassion, comme l’on dit, car cela soulage notre conscience vis à vis des autres, nous nous sentons obligés de manifester comme eux de la tristesse pour leur prouver notre soutien. Alors que si nous restons dans la sérénité et la confiance nous avons l’impression que les autres prennent cela pour de l’indifférence, et ça nous mets encore plus mal à l’aise. La seule solution c’est de faire une confiance absolue dans la Présence sachant que quoi qu’il arrive cela est pour le mieux, même et surtout, si les autres, ne comprennent pas notre attitude. Je sais la difficulté que cela représente car notre conditionnement, par notre éducation, nous oblige à adopter des attitudes qui ne sont pas toujours conformes avec la vie spirituelle. » La soirée se poursuivit dans une ambiance sereine et chaleureuse où les sourires sincères prenaient le pas sur ce qui aurait pu être un climat de tristesse.

Le lendemain de très bonne heure Léonard et Julien prirent la route.
Léonard : « Bien que je devrais en avoir l’habitude maintenant, quand tu nous as fait part de ton intuition, j’ai commencé par ressentir de l’inquiétude, mais cela fut de courte durée car tu nous as rappelé de faire confiance dans la Présence. Ensuite quand l’accident eut lieu je me souviens avoir ressenti une paix très forte qui me disait que tout était bien, et je sais qu’il en a été de même pour Martin. C’est quand même étonnant. »
Julien : « Oui, il en a été de même pour moi, ce fut encore une expérience enrichissante. Mais si nous avions cédé à l’atmosphère ambiante, de tristesse et de panique, nous l’aurions alourdie encore plus, sans apporter de soulagement à notre chère protégée. »
Arrivés à Maisons -Laffitte, nos deux amis allèrent tout de suite à la rencontre d’Hervé qui les attendait devant le box de Moisson Dorée qui avait déjà été brossée et soignée par Lucy, de bon matin, avant qu’elle n’aille travailler Tigre sur les pistes d’entraînement. Après avoir pris des nouvelles de la jument et lui avoir donné du sucre et quelques caresses, ils discutèrent un peu, les deux amis lui expliquèrent ce qui s’était passé la veille et leur point de vue.
Hervé : « Sur le moment, je n’ai pas bien compris votre comportement si paisible et votre réaction paraissant détachée. Mais hier soir, Ed Barth, ayant vu ce qui était arrivé, est venu pour prendre des nouvelles. Quand je lui ai dit mon étonnement suite à votre comportement, il m’a dit que c’était la meilleure façon de procéder, qu’il s’efforçait de l’appliquer lui-même, car il m’a dit avoir remarqué qu’ensuite les choses se rétablissaient beaucoup plus rapidement. Mais je regrette qu’elle s’arrête comme ça, elle a démontré qu’elle faisait partie des meilleurs. Nous n’avons pas tous les jours l’occasion de voir un numéro de cette classe, c’était inimaginable. Heureusement il nous reste Tigre et là c’est aussi la grande classe. »
Julien : « Ne regrette rien. Dans la Présence tout est toujours pour le mieux. »
Hervé : « Si tu le dis ! »
Julien se saisit de la longe et installa lentement Moisson Dorée dans le van. A ce moment Tigre monté par Lucy entra dans la cour.
Léonard s’adressa à Lucy : « Bonjour, comment va t-il ? »
Lucy : « Bonjour, On ne peut mieux. » Ensuite après avoir mis Tigre dans son box, elle se dirigea vers le van faire ses adieux à la courageuse jument. « Ne t’en fait pas ma belle, tout ira bien maintenant, tu vas être chouchoutée. Fais-nous de beaux poulains. » Après s’être rendus près de Tigre pour quelques caresses et un ou deux morceaux de sucre, les deux amis remercièrent sincèrement Lucy. Ils prirent congé d’Hervé et de Carole qui était venue faire ses adieux, elle aussi, à Moisson Dorée et reprirent leur route.
Arrivés au haras, Martin vint à leur rencontre. « Tout s’est bien passé ? » demanda t-il.
Léonard : « Parfait, tout va bien. »
Julien fit descendre la jument prenant tout son temps pour ne pas la brusquer. Elle manifesta immédiatement son contentement par un long hennissement. Son box avait été préparé d’une épaisse couche de paille fraîche, dans la mangeoire un bon picotin et quelques carottes avec un peu de miel, entre l’abreuvoir et la mangeoire fut déposé une botte de foin de craux. Un accueil digne de la diva qu’elle est.
Les jours qui suivirent Julien s’en occupa tendrement, la brossant chaque matin, lui douchant le tendon et y mettant de l’argile. Et dès que cela fut possible il la promena en longe, augmentant le temps de sortie au fur et à mesure des progrès qui furent beaucoup plus rapides que prévu, chaque jour la jument posait un peu mieux son pied. Julien était heureux de prier et méditer en sa compagnie, leurs échanges étant toujours très fructueux spirituellement.

Depuis quelques semaines les échanges de mails avec Katleen et Lowell se faisaient de plus en plus nombreux, certains jours il y en avait plusieurs, tellement ils en ont retiré de bienfaits. Le dernier disait : « Chers amis nous tenons à vous remercier tous pour votre soutien spirituel et tous vos conseils et encouragements. Ce matin, comme nous vous en avions avertis, Janet a passé un examen qui s’est révélé excellent, les médecins sont très étonnés de la rapidité du changement. Nous leur avons dit ce que nous avons fait. Ils répondirent qu’en effet ils avaient entendu parler de faits similaires et que des recherches scientifiques étaient en cours sur ce sujet. »
Lise arrivant dans le bureau au moment où Nina lisait ce message, celle-ci le lui lu immédiatement. Il y avait également un long message spécial de la part de Janet que Lowell avait traduit : « Chère Lise. Je te remercie pour ton message qui m’a fait bien plaisir et m’a beaucoup encouragée. J’ai bien suivi tes conseils, je me suis imaginée monter sur Wood, mon cheval et ma grande passion, en ressentant tous les sentiments que j’en aurais éprouvés, cela m’a fait beaucoup de bien. Maintenant je n’ai plus besoin de rester à l’hôpital, je dois juste y retourner pour des examens de contrôles. Mon papa m’a promis de ne plus partir pour ses affaires, que maintenant il les dirigera depuis son bureau ici, cela me rassure énormément. Tu remercieras tous tes amis pour leur soutien. Si tu apprends l’anglais, je vais perfectionner mon français, comme ça nous pourrions communiquer directement et plus souvent car j’aimerais beaucoup mieux te connaître, peut-être nous nous rencontrerons un jour. Je t’embrasse, ton amie Janet. » Le message était orné d’une guirlande de petits cœurs multicolores.
Lise : « Je suis bien contente et je vais me mettre à l’anglais, je demanderais de l’aide à Flavien qui en fait déjà en classe. Mais je suis un peu déçue parce que je croyais qu’elle serait totalement guérie, comme moi. »
Nina : « Il ne faut pas, car je crois que Janet était très triste de ne plus voir son papa assez souvent, son inquiétude l’a rendue malade. Maintenant qu’elle est rassurée son état va déjà beaucoup mieux et quand sa crainte aura complètement disparue, alors sa maladie disparaîtra aussi. Comme te l’a dit Inari pour qu’un traumatisme disparaisse il faut du temps et beaucoup d’amour. Je suis certaine que si tu communiques souvent avec elle, cela ne pourra que l’aider à retrouver sa paix sa confiance, et sa santé. »

Les anciennes écuries ayant été rasées, les nouvelles commençaient à s’ériger. Avec les techniques modernes les travaux avançaient rapidement. De toute façon il avait été décidé qu’Aurus serait logé dans le grand box prévu pour un étalon situé prés de la maison de Martin. Ainsi les nouvelles écuries seraient prêtes pour la prochaine saison de monte, et pourront recevoir toutes les poulinières promises au grand sire.

L’Arc de Triomphe est l’évènement hippique incontournable de l’année, pour les courses de plat. La foule des grands jours envahissait l’hippodrome de Longchamp. Les japonais très passionnés y viennent de plus en plus nombreux, surtout quand ils ont un représentant. Les anglais très exubérants apportent, quant à eux, une ambiance folklorique.
Tout le monde c’était réuni dans le grand salon de Martin. Quand le starter libéra les participants, on entendit une grande clameur monter des tribunes. Le jockey d’Aurus, l’australien Tod Ganon, portant des gants blancs et revêtu d’une splendide casaque vert foncée plaça celui-ci tout de suite en bon rang et dés l’entrée de la ligne le lança en pleine piste, gagnant très facilement de plusieurs longueurs sous les acclamations d’un public enthousiaste. C’est Ed Barth qui répondit, après avoir posé pour les photographes, aux questions des journalistes. Il confirma que le superbe lauréat était bien l’un des plus grands champions de ces dernières décennies, et en profita pour saluer, en son absence, la grande sportivité de son propriétaire qui souhaitait que son champion reste sur le territoire français pour sa carrière d’étalon, ce qui fut particulièrement et très favorablement apprécié par tous. Il en profita aussi, pour annoncer sa retraite et son remplacement par Hervé, et aussi que le cheval ferait la monte dans le haras de Martin.
Dans le salon les commentaires allaient bon train, car outre le côté sportif, tout le monde avait encouragé Aurus par un pari gagnant, plus ou moins important, qui même en étant favori à trois contre un rapportait un bon petit magot. Les trois chevaliers, le cœur empli de bonheur, en profitèrent pour s’éclipser discrètement et aller dans le box qui accueillera Aurus.
Martin : « Je pense qu’il se plaira ici. Mon père avait fait construire ce box, si spacieux et clair, en espérant qu’il abriterait un jour un bon étalon, mais jamais il n’a imaginé que se serait le gagnant de l’Arc. C’est un rêve qui se réalise. »
Léonard : « Tout cela nous fais énormément plaisir, et dans toute notre aventure, le plus important c’est que nous avons de plus en plus conscience de La Divine Présence, toujours à l’œuvre dans les moindres détails. »
Julien : « Et si nous en profitions pour faire une petite méditation de gratitude. C’est le moins que nous puissions faire comparativement à ce qui nous a été donné. » Ils restèrent, ainsi, quelques minutes à remercier dans un bonheur profond.
Quand ils revinrent dans le salon, à la demande de toutes les personnes présentes, Diane se préparait à projeter son documentaire sur les batraciens, avant de le proposer à son producteur. Elle en avait terminée le mixage le matin même, en collaboration avec Flavien. Après la diffusion, tout le monde applaudit très sincèrement leur travail artistique de grande qualité. Ayant réussit à faire connaître un monde très mal connu en un univers de couleurs variées où le jeu des lumières vibrait dans une ambiance de paix. La musique de Flavien, était en parfaite harmonie avec chaque scène, et apporta une note de gaieté, par des touches cristallines, qui manquent souvent dans ce genre de film. Tous reconnurent unanimement la grande qualité de l’ensemble. La fierté se lisait sur le visage des artistes quand chacun vint les féliciter, encore émerveillés par tant de beauté insoupçonnée.
Lise : « C’est magnifique, maman, je vais souvent prés de l’étang et de la rivière, mais je ne les ai jamais vu comme cela, je ne les verrais plus de la même manière maintenant. Et toi, Flavien tu m’épates, je voudrais bien que tu m’apprennes à faire de la belle musique comme toi, mais si tu m’aides, déjà, à travailler mon anglais je n’aurai plus le temps pour me balader avec Lune, alors faut être raisonnable et ne pas abuser des bonnes choses. »
Dans la bonne humeur générale, Nina proposa, elle aussi, une méditation pour rendre grâce d’avoir vécu une si belle journée ensemble dans l’harmonie.

Après l’annonce du retrait d’Aurus de la compétition, Martin, reçu de nombreux appels du monde entier pour obtenir les services de l’illustre sire. Et en quelques heures sa liste était pleine, non seulement pour la prochaine saison de monte mais aussi pour la suivante.
Ayant deux saillies gratuites, les trois compères décidèrent que l’une irait tout naturellement à Moisson Dorée, possédant elle aussi un très beau modèle, des origines qui correspondent parfaitement avec celles d’Aurus et montrée une qualité certaine en course, on ne pouvait rêver mieux.
Ed Barth avait averti qu’il viendrait accompagner Aurus, qui avait parfaitement récupéré, avec son épouse dans l’intention de faire connaissance avec le groupe, dés le jour suivant. Julien vint prêter main forte à Martin pour préparer le box et Léonard ne voulant pas rester en retrait les rejoignit en fin de matinée. Ils en profitèrent pour cirer et astiquer les pares-bottes, devenus de plus en plus rares dans les box, et faire briller les fermetures en cuivre. Une délicate princesse aurait pu y séjourner. Ils étaient si absorbés dans leur travail qu’ils en oublièrent le déjeuner, mais personne ne vint les interrompre, tant ils semblaient heureux.
Le lendemain de bonne heure, dés que Martin ouvrit la large porte en fer forgé, des dizaines de journalistes venus du monde entier envahirent la grande cour bordée par les box abritant les pensionnaires habituels de cet espace qui ne sortiront pas de bonne heure pour éviter tout accident. Un peu plus tard le van de la star arriva suivi par la voiture d’Ed Barth et de sa femme.
Aurus descendit du van tenu en longe par Pascal, son lad, qui l’avait accompagné pendant toute sa carrière, il laissa son champion manger un peu d’herbe, et pousser de nombreux hennissements, pendant que les journalistes s’en donnaient à cœur joie. Malicieusement Lise et Flavien s’étaient placés de façon à pouvoir apparaître sur de nombreux clichés. Le lad conduisit ensuite le grand Aurus dans ses nouveaux appartements, où il se roula immédiatement dans l’épaisse couche de paille. La porte refermée, Aurus vint y passer la tête par le volet resté ouvert, Pascal visiblement ému, caressait son chanfrein en lui murmurant des paroles apaisantes. Une heure plus tard les journalistes évacuèrent les lieux, laissant le personnel reprendre leurs activités. Pascal après avoir été prendre une collation chez Martin et donné ses recommandations à Claude, qui s’en occupera dorénavant, sur les habitudes de son champion, en essayant de cacher son émotion, remonta dans son van et reprit immédiatement la route.
En descendant de voiture, Émilie l’épouse d’Ed Barth, demanda à rencontrer Nina, il était clair que c’était le but de sa visite. Julien l’y conduisit immédiatement. Émilie était une personne très énergique, élégante dans la pure tradition vieille Angleterre. En apercevant Nina elle accélérât le pas et en l’embrassant, ce qui étonna Nina car ils ne s’étaient jamais rencontrées auparavant, lui dit aussitôt : « Ma chère, j’étais très impatiente de vous rencontrer. Depuis que j’ai découvert votre site je ne le quitte plus, il y a tellement de choses intéressantes. »
Nina : « C’est gentil, voulez-vous prendre un café ? »
Émilie : « Non merci, peut-être plus tard. Mais si vous le permettez nous pourrions aller nous promener et je vous raconterais ce qui me perturbe au plus haut point et me fait vivre un véritable cauchemar. Car je crois que vous êtres la seule personne qui pourrait m’aider. »
Nina intriguée lui répondit : « Je ferais de mon mieux, si je peux faire quelque chose. Mais n’oublions pas qu’il y a Quelqu’un qui Sait tout, Peut tout et bien plus efficacement que quiconque. » Puis elles se dirigèrent vers les allées du bois.
Émilie : « Vous avez raison. Nous étions encore en Angleterre, c’était avant que Ed ne travaille avec Lowell, et nous vivions une existence heureuse, paisible avec notre fille, Sandy, et chaque été nous passions nos vacances chez un couple d’amis. Nous nous connaissions depuis toujours, nous avons fait nos études ensemble, et tout se passait parfaitement. Mais un soir, nous sommes sortis tous les quatre au restaurant, et nous avons laissée Sandy, qui préféra regarder un film à la télévision, comme souvent, seule avec leur fils. Celui-ci, un garçon timide et renfermé passionné par l’histoire et l’économie, c’était toujours montré courtois et correct. Mais ce soir là il se transforma en une véritable bête fauve et se jeta sur notre fille avec une sauvagerie incroyable et lui fit subir les pires violences. Ensuite il s’enfuit laissant Sandy dans le plus grand désarroi. Quand nous sommes rentré nous l’avons découverte complètement prostrée dans un coin du salon. La police arrêta l’agresseur le soir même alors qu’il tentait de prendre un bateau pour la France et il fut condamné à seulement quelques mois de prison avec sursit, car dans ce genre d’affaire les peines sont rarement en rapport avec les préjudices causés, la plupart des victimes ne veulent même pas porter plainte, on ne prête pas toujours attention aux preuves flagrantes ou sont ridiculisées ouvertement. Maintenant c’est un professeur d’histoire dans une grande université, il est célèbre pour être l’auteur de plusieurs romans historiques, et n’a jamais manifesté le moindre regret. Quand à Sandy elle dût être soignée dans un établissement spécialisé pendant de nombreux mois. Mais ce genre de traumatisme ne se guérit jamais entièrement et la victime en garde des séquelles à vie. A la suite de cette douloureuse affaire, nous avons préféré changer horizon et venir en France. C’est à cette époque que Ed vint travailler avec Lowell, nous pensions qu’en changeant de vie dans un autre pays Sandy pourrait, en partie oublier, mais cela, bien entendu, n’en fut rien. Depuis elle ne supporte plus, à part son père, la présence d’autres hommes. Il y a quelques mois elle a fait la connaissance d’une jeune femme très gentille, et maintenant elles vivent ensemble, mais là aussi le regard des autres lui est difficile. Sandy vit dans une dépression chronique. Pour nous c’est très difficile à vivre, mais nous espérons toujours que Sandy retrouve son équilibre et puisse enfin vivre une existence heureuse. Nous pratiquons l’ontologie, depuis longtemps, cela nous aide à tenir, mais nous n’avons pas encore trouvé La Réponse. Croyez-vous que nous y arriverons ? »
Nina : « Je ne peux pas présager de l’avenir. Pratiquer l’ontologie est une aide extraordinaire, mais se n’est pas cela qui nous évitera les problèmes et les épreuves que nous rencontrons, par contre ça nous permettra généralement de les résoudre. Ce que je sais c’est qu’il y a toujours une solution si on s’en remet à La Présence qui ne fait jamais défaut. Peut-être ce que je vais vous dire vous paraîtra dur et injuste, mais je préfère être sincère avec vous. D’abord il n’y a pas de victimes, chacun est responsable de sa vie et si une situation particulièrement pénible nous arrive c’est uniquement parce que quelque chose en nous l’y a attiré, peut-être de la peur, car nous nous attirons tout ce que l’on craint. »
Émilie : « Vous avez raison j’ai toujours crains pour ma fille, et souvent quand nous parlions ensemble elle me disait combien elle était choquée par certaines scènes de violences dans les films. »
Nina : « Des fois cela suffit à impressionner notre subconscient et à produire toutes sortes de problèmes si nous ne faisons pas immédiatement de rectification. Comme vous le savez la peur, l’inquiétude, le doute, la colère, la rancune, le stress sont nos pires ennemis mais en même temps se sont des indicateurs pour nous faire comprendre que quand ils apparaissent, il y a quelque chose a changer en nous, mais surtout pas à l’extérieur, et si nous n’y prêtons pas suffisamment d’attention cela va empirer, de plus en plus, jusqu’à causer une énorme catastrophe parfois. Mais dés que notre compréhension s’éveille et que nous faisons la rectification nécessaire, alors tout redevient normal et mieux que précédemment. La première chose à faire c’est de pardonner, pas pour excuser la faute ou le coupable, mais pour nous détourner du sentiment de haine en nous mettant en paix dans la Présence et en la ressentant profondément. Cela ne libérera pas le coupable qui est lui-même responsable de sa vie. Après avoir remit la situation à la Divine Présence il ne faut surtout pas reprendre le fardeau, et nous en détourner totalement. La justice divine est au dessus de celle des hommes, et elle a des voies que nous ignorons, il faut lui faire entièrement confiance. Le regard des autres ne devrait pas être un obstacle, car si nous affirmons nous-mêmes notre différence, quel qu’elle soit, avec fierté, alors les autres changeront eux mêmes leur regard. C’est notre propre sentiment de honte, de doute, de peur qui nous limite et nous fait éprouver de la gène. La beauté est dans l’œil de celui qui regarde, mais la laideur aussi. Pourquoi attacher la moindre importance à une personne qui porte un jugement, alors que le Maître nous a dit de ne pas juger. Quand, Sandy se verra elle même, comme elle est en réalité, merveilleuse et intègre sur tous les plans, les autres la verront ainsi. Tous les traumatismes peuvent-être soignés avec beaucoup de patience et surtout énormément d’amour. Aussi vous pouvez vraiment venir en aide à votre fille, en restant d’abord dans la Divine Présence et en prenant profondément conscience que l’Amour Divin l’entoure et prend soin d’elle. Et quand tout sera rentré dans l’ordre, il lui faudra faire elle-même le travail, se mettant ainsi sous Sa Divine Protection, alors sa vie portera de nombreux fruits et votre bonheur sera total. Tout ce passe comme pour les héros mythologiques. Il semble que l’Univers place quelques épreuves sur notre chemin, que nous devons surmonter. Mais en même temps Il met à notre disposition tout ce qui peut-être nécessaire à leurs résolutions, Il ne nous donne jamais d’épreuves, sans notre accord, qui nous seraient insurmontables. »
Émilie : « Merci beaucoup, vous m’avez fais beaucoup de bien, je savais que je devais vous rencontrer, maintenant je sais pourquoi. Je crois avoir ma Réponse. »
Elles rejoignirent le haras où Diane et Martin avaient invités, pour le repas, leurs associés afin de mieux faire connaissance avec Émilie et Ed. Angéla et Flavien furent très heureux d’y avoir été conviés, ce qui enchanta Lise.
Ed qui avait passé toute la matinée avec Martin, Léonard et Julien, leurs dit qu’il avait reçu de Lowell également deux saillies gratuites en reconnaissance de ses services et comme il possédait encore quatre poulinières, placées dans un autre haras, il souhaitait les amener chez les trois amis. Il avait également demandé à voir Moisson Dorée qu’il connaissait bien. Il examina le membre blessé et fut très surprit de son amélioration si rapide.
Avant d’entrer dans l’accueillante maison, Émilie entraîna Ted à l’écart pour lui raconter sa matinée, quand il l’a vit s’approcher de lui il comprit à son regard, que quelque chose avait changé et en entrant dans la grande pièce il avait bien du mal à cacher son émotion. Après avoir remercié tout le monde pour leur présence Martin excusa David, Ingrid et Paul absents pour raisons professionnelles, mais qui les rejoindrons en fin d’après-midi pour assister à la réunion de méditation, il leva son verre et porta un toast à leurs nouveau amis et à sa majesté Aurus.
Ed se leva, les yeux encore un peu brillants et porta un toast à toute l’assistance pour l’accueil chaleureux dont ils avaient fait l’objet ajoutant : « En accord avec mon épouse, comme je prend ma retraite, nous serions très heureux de trouver une maison dans les environs proches, ayant trouvés ici un environnement, une douceur de vivre et des personnes avec qui nous apprécions d’être en présence, qui nous enchantent. Et nous pourrions êtres, ainsi, proche d’Aurus, qui nous a tant apporté c’est un membre à part entière de notre famille, et aussi, de nos poulinières. »
Léonard, décidément au courant des affaires immobilières de la région dit : « Je crois avoir ce qu’il vous faut pas loin du haras il y a une charmante maison qui va se libérer le mois prochain, si vous êtes intéressés, nous pourrions aller la visiter cette après-midi. » Le sourire et le signe de tête du couple en disait suffisamment long sur leur intention. La conversation s’engagea ensuite sur leur sujet favori.
Léonard : « Ed, vous avez entraîné de nombreux champions, Aurus entre autre, mais quel cheval à part lui, vous a fait la plus grande impression ? »
Ed : « Je crois que c’est Sea Bird, d’ailleurs Aurus à beaucoup de points similaires avec lui, sa carrière, son modèle, tout en lui rappelle son illustre prédécesseur. Et vous ? »
Léonard : « Pour moi, c’est Zarkava, ce qu’elle a accompli est tout simplement extraordinaire et elle a fini sa carrière invaincue. »
Martin : « Moi, je pense à Secrétariat qui gagna la triple couronne aux États Unis, toi Julien je connais déjà ta réponse. »
Julien : « Sans hésiter je crois que nous n’avons jamais revu un cheval comme Éclipse. Étant né en 1764, lors d’une éclipse il est resté le modèle de cheval idéal, invincible il n’avait pas de défaut. »
Ed : « Là je crois que nous sommes tous d’accord. »
Après le repas Émilie, Ed, Louise et Léonard partirent visiter la maison qui pourrait les satisfaire. Lise et Flavien voulurent rester pour aider Diane à remettre de l’ordre et Nina, Angéla et Julien allèrent préparer la réunion du soir. Quand ils revinrent, juste à temps pour la méditation Émilie et Ed étaient visiblement enchantés.
Émilie : « Incroyable, c’est juste ce que nous recherchions, avec une grande cheminée, des poutres apparentes et des pierres partout. En plus il y a un très beau jardin. Nous avons fait affaire immédiatement et les personne, très charmantes, nous ont proposé de venir nous y installer dés leur départ, prévu le mois prochain, en attendant de signer définitivement chez le notaire. C’est merveilleux. »
Ed : « Nous voilà donc voisins. »
Julien les présenta à David, Ingrid et Paul qui n’avaient pu être présent au repas et convia l’assistance à prendre place pour la méditation, ensuite il mit pour la première fois de la musique composée par Flavien, et laissa la parole à Nina qui après quelques minutes de silence annonça : « Ce soir nous allons dédier cette méditation et penser avec amour, en l’imaginant entourée de Lumière Divine à Sandy. » Puis après un autre moment de silence, elle ajouta « Gardons nous de porter un jugement sur les actions, parfois très négatives de certains, pour ne porter notre attention que sur la Divine Présence qui Sait tout, Comprend tout et Peut tout. Rien ne Lui est impossible. Actuellement le monde est en pleine transformation, alors demeurons dans cette paix qui surpasse tout entendement et remettons lui en toute confiance nos existences et tout ce passera pour le mieux. »
Au moment du départ tous raccompagnèrent Émilie et Ed jusqu’à leur véhicule. Ed et Émilie visiblement très émus ne purent que remercier tout le monde pour leur accueil si chaleureux. Le cœur empli d’amour, ils se réjouissaient de venir bientôt vivre dans ce voisinage si sympathique.
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