Hibiscus l'Enchanteur
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 Pan et le cauchemar

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Orion
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Orion


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MessageSujet: Pan et le cauchemar   Pan et le cauchemar EmptyJeu 15 Jan - 11:41

Pan et le cauchemar



James Hillman, 1972



Analyse psychologique du mythe de Pan





Introduction :

Dans les premiers chapitres de son ouvrage, Hillman rend hommage à Wilhelm Heinrich Roscher et fait la présentation de son oeuvre dans le domaine de la mythologie, décrivant sa contribution à la psychologie...
Il rappelle que la psychologie naissante (freudisme) intervertissait à tord l'enfant et le primitif, le mythique et le fou, entraînant des confusions à propos des rapports entre les différentes phases d'évolutions de l'homme ou bien encore entre ses différents états psychologiques : "enfance", "origine", "primitif", sont des facteurs psychiques antérieurs à (et qui existent a priori dans) l'intellect rationnel qui s'adonne à la recherche.
Hillman rappelle également le fait que rêve et mythe sont d'origine archétypique, aspects suis generis de la vie et de la nature. La sexualité elle-même est une fonction suis generis de la psyché (et non la psyché un dérivé de la sexualité...). Enfin, pour ce qui est du mythe comme du rêve, il souligne l'importance de parvenir à comprendre directement leur propre langage. Hillman précise aussi que la mythologie devrait être une discipline indispensable à la formation des psychothérapeutes...



Pan, dieu-bouc de la nature :

Pan vit loin des habitations et des communautés humaines. Sa généalogie est instable, variable d‘un auteur à l'autre, ce qui le rend spontané, peu défini. Aussi faire l'expérience de Pan ne dépend pas de la conscience.
Pan est la Nature, dans tout ce qu'elle a d'instinctuelle (poils et pieds de bouc) mais aussi de spirituel (cornes), et sa manifestation, tout comme celle de l'instinct, est spontanée.
« Il est totalement impersonnel, objectif, impitoyable ; il transcende le joug humain et ses buts. »
Hillman insiste sur le fait que l'anthropomorphisme n'est pas à connoter péjorativement, comme il est coutume de le faire. En outre, Pan n'est pas représenté par un bouc, et ce dernier n'est pas non plus sacré pour Pan, mais Pan est le dieu bouc, dans toute la force et la réalité que l'on doit accorder au symbole.

« L'expérience des dieux, des héros, des nymphes, des démons, des anges et des puissances, des lieux et des objets sacrés en tant que personnes précède bien le concept de personnification. En fait, nous ne personnifions pas : les épiphanies se manifestent à nous en tant que personnes. »

La fin de l'antiquité marqua la "mort" de Pan (Plutarque), annoncant la fin d'un rapport psychique avec la nature, la fin d'une forme d'animisme en somme. Lorsque Pan vit, la nature vit avec lui, (Le cri de la chouette est Athéna, le mollusque sur la grève est Aphrodite, etc.) et la nymphe Echo disparaissant de même, la conscience ne pouvait plus se réflechir dans l'instinct qui se perdit et devint l'objet de l'ascétisme chrétien1 et le refoulé d'un complexe prométhéen.
Mais Pan vit encore, dans l'inconscient, le cauchemar, la psychopathologie et leur manifestations...



L'instinct :

Pan correspond donc à l'instinct en général (et non pas à tous les instincts). Il représente la compulsion instinctuelle et plus encore, il offre en potentiel un moyen pour modifier cette compulsion par l'imagination. Cette compulsion apparait dans le viol, la panique, le cauchemar...
Panique et sexualité sont des opposés, à l'extémité l'un de l'autre, comme les traits les plus grossiers de l'attraction et de la répulsion fondamentale. (reproduire la vie, fuir la mort) Pan se situe dans ces deux extrêmes, et ceci est représenté par son habitat - à la fois cimes neigeuses et tendres vallées (Homère) - et par les nymphes en perpétuelle fuite qui accompagnent son mythe. Encore une fois, Pan est instinctuel et spirituel à la fois. L'archétype reflète l'instinct ; l'instinct reflète l'archétype.
« Ainsi, nous pouvons apprendre autant sur la psychologie de l'instinct en nous occupant de ses images archétypiques que par la recherche physiologique, animale et expérimentale »




La panique :

Dans cette sympathie animiste évoquée plus haut, on peut considérer que la nature, donc le monde de Pan, est toute entière dans un état de panique et d'excitation sexuelle subliminale.
Cette panique s'explique en ses termes propres. Elle ne doit pas être considérée comme un simple mécanisme physiologique, mais plutôt comme une réponse adéquate à l'irruption du numineux.

« La fuite aveugle devient alors une percée hors de la réalité protectrice, vers le désert mystérieux de l'existence élémentaire. »

La panique est une expérience archétypique, prédisposition innée au sein du règne animal tout entier. Celle-ci, tout comme l'agressivité, la faim, la sexualité, nous met en relation avec la nature. Garder le contact avec la peur, c'est donc garder le contact avec l'inconnu, l'Inconscient et l'incontrôlable. C'est pourquoi Jung disait qu'il fallait réapprendre la peur.
Aussi là où se trouve la panique se trouve aussi Pan et se tenir éloigné de la panique revient à se tenir éloigné de l'instinct naturel.
En psychopathologie, on constate que la panique est maintenue à distance par une organisation paranoïde, ce qui implique trois choses :
-La dissolution d'un système paranoïde déclenche la panique.
-La paranoïa doit se comprendre au-delà de la sexualité (vieille théorie classique) pour s'entendre aussi bien du coté de la panique.
-Les complexes qui provoquent la panique n'ont pas été intégrés dans une construction et ne doivent pas l'être.
Aussi la panique est une thérapeutique démontant les défenses paranoïdes.

« C'est la voie thérapeutique de la peur. Elle mène hors des murs de la cité, en rase campagne, au pays de Pan.
La panique, surtout la nuit, lorsque l'obscurité tombe sur la citadelle et que le moi héroïque dort, est une participation mystique directe à la nature, une expérience fondamentale - ontologique même - du monde dans ce qu'il a de vivant et terrifié. Les objets deviennent sujets ; ils sont animés de vie tandis qu'on est paralysé par la peur. »




Pan et la masturbation :

La masturbation est elle aussi à placer sous le signe de Pan. Expérience instinctuelle où la complusion et l'inhibition se retrouvent liées, elle réuni deux pôles du spectre instinctuel : la pulsion et la conscience morale qui l'accompagne.
Cette conscience morale, cette inhibition est inhérente à la masturbation, aussi bien que sa compulsion. Privée de cette fantaisie et de cette honte, la masturbation est dépourvue de signification pour l'âme.
Encore une fois, soit nous fuyons rempli de honte, soit nous passons de la crainte à la hardiesse en excitant nos organes génitaux. La masturbation soulage l'anxiété, tout en la suscitant sur un autre niveau .
Le comportement a toujours un sens. Sens qui n'est pas imposé au comportement par la conscience, mais réside en immanence dans le comportement lui-même.
Dans notre culture, la masturbation est attribuée à Onan, que Dieu frappa de mort, alors que dans la mythologie greque, Pan, qui était lui-même un dieu, inventa la masturbation. En comprenant celle-ci d'après ses propres termes, selon son propre modèle archétypique, nous ne devons la voir ni comme régression, fixation ou déviation quelconque, mais comme un acte nous reliant à Pan, dans le double aspect inférieur et supérieur de l'instinct. En effet, la masturbation, en convoquant la conscience morale, convoque de fait la conscience de soi. N'ayant d'autre investissement que le sujet lui-même, elle focalise l'attention sur lui.

« En rendant plus intense notre intériorité grâce au plaisir, au conflit et à la honte, et en simulant l'imagination, la masturbation, inutile à l'espèce ou à la société, donne cependant une jouissance génitale, de la fantaisie et de la culpabilité à l'individu en tant que sujet psychique. Elle sexualise l'imagination, donne du corps à l'esprit, intensifie le vécu de la conscience morale et confirme la puissante réalité de la psyché introvertie [...] En constellant Pan, la masturbation ramène la nature et sa complexité dans l'opus contra naturam par lequel se façonne l'âme. »



Le viol :

Le viol est enraciné dans l'expérience de la divinité aussi bien que dans l'expérience humaine. Il caractérise Pan (ses nymphes, le berger Daphnis...) mais ne lui est pas spécifique.
On peut comprendre la pathologie comme une mise en acte d'un mythe. De même il faut comprendre le mythe comme nécessairement pathologique, sans quoi il ne saurait parler de l'âme telle qu'elle est, dans laquelle les motifs pathologiques sont nécessairement incorporés.
Mais quelle différence entre le viol trivial et le viol mythique? Comment penser le viol en psychologie?
Il faut commencer par comprendre que le comportement est aussi une fantaisie, et la fantaisie un comportement. Ainsi la fantaisie est physique, elle ne saurait empêcher une certaine façon d'être au monde. De même, un comportement pur et objectif n'existe pas, il comporte toujours une part métaphorique, imaginale* et nécessite une approche herméneutique tout comme la plus fantasque des rêverie.
Il faut donc voir le viol commun d'après ces deux aspects. Quelque chose de sacré est toujours à l'œuvre au sein du profane.

« Le pahos fait partie de la psyché et à son propre logos. »

En ce qui concerne Pan, la nymphe, symbolisant la nature encore vierge, toute extérieure, est pénétrée par l'instinct, ramenée vers l'intérieur, vers l'intime. Celui-ci impose une réalité sexuelle de la génération physique à une structure de conscience qui n'a pas de vie physique personnelle.
L'horreur du viol provient de son aspect archétypique transgressifd'opposés : Homme/Femme ; Jeune/Vieux ; Belle/Bête ; Sacré/Profane, etc.
Le viol pousse l'âme vers le concret, impose un lien entre corps et esprit, prend possession plus qu'il n'agresse. Aussi la défloraison, d'un point de vue symbolique, nous parle d'une conscience en fleur pénétrée et tuée, d'où les phantasmes de viol sur les vierges, qui dans la constellation de Pan prennent leur sens dans le schème : conscience intouchée, dépourvue de sensation corporelle - attoucheur, corps sensuel, contact, lien.
D'une façon pragmatique :

« Pan le violeur sera évoqué par ces aspects virginaux de la conscience qui manquent de réalité physique, qui n'ont pas le "contact", qui n'ont pas été pourvus de sens. Des sentiments et des pensées qui restent évanescents et volages, qui sont encore froids, lointains et songeurs, attireront le viol ; ils seront sans cesse agressés par des concrétismes. La réflexion pure sera maintes et maintes fois violée, afin qu'elle plonge dans le comportement. »

-En fonction de la loi de compensation, on peut dire que le concret s'introduit (panique, cauchemar, viol) lorsque la conscience est trop éthérée, trop éphémère.
-D'une façon phénoménologique, il faut regarder l'horreur du viol (mais aussi de la panique et du cauchemar) comme un avertissement cherchant à conserver intacte une structure de conscience menacée de submersion par le monde physique, naturel, instinctuel, écrasant, qu'elle reflette. L'horreur et le détournement du viol marque ainsi la possibilité pour l'esprit de se dégager de l'opression de la nature, et permet d'imaginer la vie, pas seulement de la vivre.



Les nymphes de Pan :

Pan et ses nymphes sont dans un rapport de complémentarité. En tant qu'opposés, ils forment les deux composantes essentielles d'un même complexe archétypique.
Les nymphes fuient devant Pan. Beaucoup n'ont pas de nom, mais quelques unes des plus célèbres, telles que Syrinx, Echo ou Pitys, nous renseignent sur la dynamique de ce complexe.
Sans rentrer dans le détail, notons seulement que Pitys (nymphe du pin, associée à Dionysos...) marque la conjuctio, cet identité des opposés et le fait que Pan et ses nymphes ne font qu'un.
Echo, qui n'a pas de corps, fuyant elle aussi, frustrant Pan et l'obligeant à se retourner sur lui-même, marque une répercution de la la nature qui se réflechit elle-même.
Syrinx, enfin, qui dans sa fuite se transforme en roseau dont Pan fait sa flute, marque là encore la finalité de la réflexion dans le bruit et le tumulte chers à Pan qui deviennent alors musique, cadence, fantasie réveuse inhibant la compulsion.
Ainsi la nature instinctuelle désire ce qui peut la rendre consciente d'elle-même. Pan se poursuit lui-même, et se place donc sous le signe de la réflexion. D'ailleurs, on le représente souvent comme un observateur.
La réflexion est dans l'érection, dans la peur, elle est vigilance liée à la nature.

« Puisque Pan ne fait qu'un avec ses nymphes, sa réflexion fait corps avec le comportement lui-même. Plutôt qu'un sujet épistémique qui sait, c'est la foi animale de pistis qui a le pied sûr comme un bouc. »

Avec le christianisme, Pan "meurt" et devient Diable, ses nymphes deviennent sorcières, et la prophétie (caractérisant les nymphes) devient sorcellerie. Mais cette mort mythique n'est qu'un refoulement pour la conscience moderne.

« Nos réflexions sur les aspects impersonnels, repoussants et sales de notre sexualité, et le plaisir qu'elle nous procure, sont les échos de la nymphe en nous. Elle continue à provoquer des réactions outrées et lascives. Et quand des sentiments et des images de bouc lubrique font irruption dans nos rêveries, c'est qu'une nymphe vient à nouveau d'évoquer Pan. »

Le motif de la fuite continue lui aussi de se dérouler dans l'Inconscient. Pan, qui ne fait qu'un avec ses nymphes, fuit avec la Nature toute entière, victime lui-même des cauchemars, des convulsions et de l'horreur qu'il inspire.
Psychologiquement, la fuite devient réflexion, un mouvement opposé au stimulus, mais le recevant indirectement par la lumière de l'esprit.
Jung soulignait la dose de liberté qui apparaît dans cette réflexion, et donc dans cette fuite qui n'est pas simplement une action instinctive. Il définissait la réflexion comme l'instinct culturel par excellence.
Panique, fuite et réflexion sont à la base de la culture, de l'art et de la civilisation. Cette constellation (celle de Pan, donc) contraste avec celle d'Eros (amour, quant à lui beau, désintéressé, aveugle...), à qui l'on attribue d'habitude le même rôle civilisateur. Eros est parfois représenté luttant et triomphant de Pan dans la cours de Dionysos. Cette image est typique de l'inimitié moderne envers la nature instinctuelle, que l'on peut associer aussi bien à la dévalorisation de celle-ci dans le christianisme qu'aux dérives théoriques de la psychanalyse naissante (directement inspirée du judéo-christianisme), toutes deux vouant un culte exclusif à l'Eros et "pathologisant" les manifestations de l'instinct...

« Finalement, ce que nous avons compris de la relation entre Pan et les nymphes peut corriger la conception chrétienne, selon laquelle Pan est un dieu de la sexualité païenne débridée que les interdits judéo-chrétiens doivent contenir, que ce soit par l'amour ou par la loi. Si les nymphes et Pan ne font qu'un, il n'est besoin d'aucun interdit. L'interdit est au cœur même de la compulsion. Ainsi, comme l'affirmait D. H. Lawrence, la passion sexuelle est à la fois sacrée et réflexive. Le désir animal porte en lui sa propre honte et sa propre piété.
"...dans les dieux aux aspects multiples, la tension entre chasteté et la passion, ou entre la pénitence et le plaisir, que l'on a coutume d'associer au conflit entre christianisme et paganisme, s'avérait être un phase du paganisme lui-même." »



Spontanéité-synchronicité :

Pan a son heure : le midi. Moment critique où le soleil est au zénith, instant symbolique où le temps s'immobilise, coupé de l'avant et de l'après. Cette heure marque la spontanéité de Pan, de la Nature, de l'Instinct qui se définit par lui même et ne vise aucun but pas plus qu'il ne répond de quelque cause.
Bref, Pan est associé à ce qui est spontané, ce qui "ne se répète pas".
Pan est à rapprocher de la synchronicité à travers cette spontanéité, libre création, union des contraires qui le caractérise. Il peut en être le symbole.
En tant que science des phénomènes spontanés et difficilement reproductibles, la parapsychologie se trouve, pour Hillman, dans l'ombre de Pan, c'est à dire diabolisée, exclue de la trinité archétypique dominante et tout comme lui réduite à quelque chose de comique, douteux, ténébreux et lunatique...



Guérir notre folie :

Pan, responsable de la folie, gouvernant les états que l'on qualifie de nos jour de manie, d'épilepsie, sexualité compulsive, hypermotricité, règne sur le saisissement brusque de la panique, du cauchemar, des mantiques. Mais de la même sorte, c'est à ce niveau là que Pan guérit.
Pan est le dieu de la nature intérieure et exterieure. Il est celui qui empêche les réflexions de se scinder en deux parties inconciliables. Il est celui qui donne une âme au corps, un corps à l'âme.
Psychologiquement, cela veut dire que ce que nous faisons à notre instinct, nous le faisons également à notre âme, et réciproquement.
De même que pour Socrate priant le dieu Pan2, se connaître soi-même demande un effort pour reconnaitre les zones d'ombres de son âme. Se préocuper de la nature exérieure, écologique, sans se préocuper de la nature intérieure ne peut mener qu'à l'échec, et c'est ce que l'on constate.
Guérire notre folie revient à retrouver Pan et son monde panique, cauchemardesque et violent que l'on refoule et diabolise depuis l'aube du christianisme.

« Ré-éduquer le citoyen dans sa relation à la nature ne signifie rien moins que l'établissement d'une relation entièrement nouvelle avec les horreurs, la dépravation morale et la folie qui font partie de la vie instinctuelle de l'âme du citoyen. »

Le cauchemar est à considérer comme un point de départ privilégié (puisqu'il appartient au domaine du rêve...) pour retrouver Pan et son monde, et rend possible une ré-éducation curative de l'Homme aliéné que nous sommes.

« L'effet horrifiant et curatif du cauchemar n'est pas provoqué par une révélation de la sexualité, mais par celle de la nature fondamentale de l'homme qui, en tant qu'être sexuel, ne fait qu'un avec l'être animal, l'instinct, et, par conséquant, avec la nature. Dans l'optique de Pan, l'homme aussi est nature à l'état pur, éruptions volcaniques, attaques destructives et typhons. Cette réalité ne peut pas nous atteindre par l'intermédiaire de concepts abstraits. La métaphore de la nature est concrète et possède une forme. Elle doit être sentie, comprise, ressentie, vue, en faisant réellement l'expérience des poils et des sabots de Pan. Cette réalité doit nous paralyser et nous suffoquer, comme si quelque chose d'euphémique dans la conscience fuyait toujours devant "l'horreur". Cette expérience sensorielle consistait, et consiste toujours, en une vision de Pan sous ses diverses formes cauchemardesques. »

____________________
1 Cette évolution correspond à ce que Jung définit comme l'une des étapes du retrait des projections...

2 Dans le Phèdre de Platon, Socrate, cherchant comme toujours à comprendre le sens de la maxime "Connais toi toi-même", se rend sur la berge d'une rivière consacrée aux nymphes et se lance dans une prière qui se termine de la sorte : « Cher Pan, et vous, divinités de ces lieux, donnez-moi la beauté intérieure, et que l'extérieur soit en harmonie avec l'intérieur. »

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