La mélodie de la Connaissance – Joël Sternheimer
Nouvelle-technologie Sciences Immobilier, Sciences février 7, 2016juin 7, 2016 Pluton Magazine
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Cela a commencé par l’histoire d’un scientifique qui se fit musicien pour financer ses recherches. Si aujourd’hui bien peu se souviennent d’Evariste qui « voulait quitter la terre, découvrir d’autres sphères, partir dans l’infini où brillent les fleurs de la nuit et aller sur la lune, goûter les pommes de lune… », certains connaissent le physicien en rupture de ban, Joël Sternheimer et ses travaux sur la musique des protéines.
L’originalité de son approche commence par le refus d’appliquer celle prônée par la science qui casse, sépare, rompt l’intégrité des éléments du vivant qu’elle étudie. Sous ses microscopes, la cellule se réduit à un amas de molécules qui sont observées hors de leur contexte. Excluant son sujet d’étude du reste du monde, le programmant pour en modifier les fonctions et le manipulant jusqu’à créer des transgéniques ou à en faire des reproductions narcissiques par le clonage, la science est devenue artificiellement toute puissante et reste fondamentalement ignorante et intégriste, quand non irrespectueuse de la vie et de son autonomie. Cette division qui la sépare de son objet d’étude explique peut-être pourquoi elle n’offre plus que des solutions palliatives à toutes ces équations qu’elle ne sait plus ni résoudre ni contrôler, tant elle semble aspirée par une spirale destructive et hégémonique où elle méprise les connexions invisibles qui régissent la matière au cœur du vivant.
Le chant des énergies
Rompant avec cette vision fragmentaire, Joël Sternheimer a donc basé ses travaux en partant de l’observation quantique des protéines et de leur métabolisme. Synthétisées en suivant l’information contenue dans des gènes qui ont une histoire de plusieurs milliards d’années, les protéines sont indispensables aux processus de la vie et notre organisme est une usine à protéines. Les aliments et les liquides que nous absorbons, sont décomposés en éléments simples lors de la digestion : les graisses en acides gras, les sucres en oses et les protéines en acides aminés. Grâce au programme génétique stocké dans notre ADN, nous pouvons fabriquer nos propres protéines à partir de 20 acides aminés, piliers de notre métabolisme. L’ADN cellulaire donne le signal nécessaire pour envoyer un ARN messager se fixer sur un ribosome, sorte d’atelier de montage cellulaire. Là, telles les pièces d’un mécano, s’assembleront les molécules nécessaires à la synthèse des protéines. Interviennent alors des ARN de transfert (tARN) qui transportent les acides aminés et qui vont se fixer sur l’ARN messager. Par déplacements successifs, les acides aminés vont s’accrocher les uns aux autres afin de former la chaîne protéique souhaitée. Comme dans n’importe quelle chaîne de montage, une succession très précise de rythmes permet l’opération. A se fixer sur l’ARN messager, l’acide aminé perd sa liberté de mouvement, dépendant d’une certaine agitation thermique. Son amerrissage sur le tARN provoque un ralentissement de cette agitation thermique. Cessant pendant quelques secondes d’être totalement libre et assujetti à un comportement particulaire, le voilà soumis à un mouvement ondulatoire : il émet donc un signal. Une onde, une vibration, une note de nature quantique… que l’on qualifie d’onde d’échelle et dont la propriété est de se propager vers une infinité de repères situés à différentes échelles. Chaque acide aminé a la sienne en propre.
Selon Joël Sternheimer,
«les acides aminés, lorsqu’ils s’assemblent pour former une protéine, émettent une onde d’échelle, à une fréquence donnée qu’il est possible de calculer. La succession de ces ondes dans une chaîne protéique en formation constituerait précisément «l’humeur» associée à cette synthèse dans l’organisme. La transposition audible de cette suite de fréquences – ou protéodie – est alors une mélodie qui vient exprimer avec précision cette humeur et est capable de rétroagir sur elle.»
En fonction de la complexité de la composition des protéines, qui peuvent regrouper des dizaines ou des centaines d’acides aminés, on obtient donc une mélodie, un chant variant d’une dizaine à plusieurs centaines de notes. «Chaque protéine peut être caractérisée par sa musique, qui est une vision de la protéine à une autre échelle », précise-t-il. On pourra donc stimuler ou inhiber sa fabrication. Par exemple, si la mélodie qui stimule est dans les aiguës, celle qui inhibe sera dans les graves. Deux mélodies pour un seul acide aminé… Dualité Yin et Yang.
Depuis, de nombreux fruits et légumes ont été acteurs et spectateurs de leur mélodie interne. Aujourd’hui de nombreuses séquences d’acides aminés sont connues et disponibles dans différentes banques de données, comme celle de la National Biomedical Research Foundation. De nombreux travaux, hormis ceux de Sternheimer (1987), sur différents supports du Vivant, sont venus corroborer l’influence de la musique des protéines. Citons entre autres, avant ceux de Joël Sternheimer, ceux du Dr. Ros King (Université de Wales, Aberystwyth), qui développa en 1966, un programme à partir de la musique des protéines ; ceux, en 2000, de la Dr. Linda Long, licenciée en Biochimie par l’Université d’Exeter (Grande Bretagne), qui a transposé la structure moléculaire des protéines du persil, du thym, de la sauge ou du romarin – entre autres – en compositions musicales ; ceux de la scientifique et non moins musicienne, Rie Takahshi, microbiologiste à l’Université de Californie, qui avec un chercheur, Jeffrey Miller, a mis en musique des séquences de protéines, dont celle qui intervient dans la maladie de Huntington ; ceux, plus récents (2004) de l’équipe du Dr. Gimzewski (Université de Californie), expert en nanotechnologie, où il montre comment après avoir fabriqué un microscope adapté, il est arrivé à écouter et amplifier le son de cellules vivantes qui vibrent entre 933 Hz et 1773 Hz. A tous ceux-là, jaillis de l’orthodoxie du système, on en peut ajouter d’autres qui le sont moins comme ceux du chercheur japonais, docteur en médecine alternative, Masaru Emoto4 qui a étudié la plasticité de l’eau en soumettant des échantillons à des influences diverses : musiques structurées ou déstructurées, entre autres. Les cristaux reflètent la splendeur ou l’horreur dont ces eaux ont été imprégnées ! Ou ceux de l’acupuncteur musicien Fabien Maman qui a étudié, avec la biologiste Hélène Grimal, dans le cadre de l’Université Jussieu (Paris), l’impact des sons sur les cellules humaines et leur champ énergétique. Ils observèrent et photographièrent les modifications du champ énergétique des cellules humaines saines et malades, lorsqu’elles étaient soumises aux fréquences sonores de l’échelle chromatique. Ils virent ainsi croître et se multiplier les cellules saines, tandis que les cellules cancéreuses explosaient. Selon le Dr. Gaynor, directeur du département de Médecine Oncologique au centre Strangh-Cornell, qui se sert de bols en quartz pour aider ses patients,
« le son influe de différentes façons sur le processus de guérison : il altère les fonctions cellulaires, fait que les systèmes biologiques fonctionnent au plus près de l’homéostasie, calme l’esprit et affecte les émotions, ce qui a une influence sur les neurotransmetteurs et les neuropeptides, et par conséquent, sur le système immunitaire. »
Le son serait donc une onde porteuse de conscience.
Le Medicus versus Musicus n’est pas pour demain !
Chaque cellule et chaque organe de notre corps vibrent à chaque instant, suivant une fréquence déterminée. Lorsqu’un organe est sain, il vibre en harmonie avec le reste du corps dans une relation réciproque d’influence. Quand cette fréquence se rompt ou s’altère, nous tombons malades. Suivant le principe de résonance, il est possible de modifier ces fréquences désharmonisées en les syntonisant sur de nouvelles fréquences, qui feront, entre autres, chanter nos protéines… Ainsi, le Dr. J. Thompson, de l’Institut de Recherches Neuroacoustiques de Californie a obtenu d’excellents résultats dans le traitement de petits patients souffrant de dyslexie ou de troubles du comportement.
Le champ d’application de la mélodie de la connaissance, qu’elle fasse vibrer les protéines, les cellules ou notre individualité psychobiologique, est immense. Cependant il a de fortes chances de rester en jachère durant bien des années, car peu rentable pour l’agroalimentaire et les multinationales de la santé, sous surveillance médicamenteuse.
Pythagore parla de la musique des sphères et au XVIIéme siècle, Kepler compara le système solaire à un ensemble instrumental où chaque planète changeait de vibration musicale suivant sa position par rapport au soleil. Dans les années 70, des chercheurs de la NASA et des professeurs de l’Université de Yale réussirent à écouter et à enregistrer les vibrations sonores émises par le soleil, les anneaux de Saturne et la terre. Mêlées, ces sonorités produisirent une mélodie harmonique incroyable. Confirmation sans détour de l’affirmation de Nicolas Tesla qui en 1905, avait déclaré que la Terre était une cavité résonnante et des assertions du physicien allemand Schumann qui démontra, en 1952, que la Terre résonnait entre des fréquences situées entre 6 et 50Hz. En 2003, des chercheurs britanniques détectèrent sonore émise par un trou noir…
La chanson des pommes, Mais ces découvertes scientifiques – ou plutôt cette mise en évidence d’une réalité dédaignée et d’une tradition vouée au risible – prêtent toujours à sourire ou à polémiquer, tout comme la communication télépathique des tortues, des baleines et des dauphins, le chant des Pandits indiens lors des semailles, ou l’influence de la chanson des Pommes sur la natalité japonaise de l’après-guerre. Jacques Benveniste avait raison de penser que les molécules peuvent communiquer entre elles, sans établir un “contact physique“. Mais ses pairs n’avaient sans doute et n’ont toujours pas l’oreille musicale… et il y a fort à parier qu’ils continuent à se les boucher chaque fois qu’une découverte intempestive viendra donner un coup de pied dans leur paradigme scientiste. Le Medicus versus Musicus n’est pas pour demain !
De l’invisible au visible, tout est immergé dans un univers d’ondes et de sons. Le chant des énergies nous structure et nous façonne. Imaginons donc : plutôt que d’inonder notre planète et nos organismes d’aliments transgéniques, soi-disant inventés pour pallier aux manques… si on se mettait à créer des champs musicaux ? Mauvais temps pour les bénéfices de Monsanto and Co…
Imaginons encore : puisque la diffusion de la mélodie spécifique d’une protéine, sans laquelle nous n’existerions même pas, peut stimuler ou inhiber sa synthèse dans un organisme donné, pourquoi ne ferions-nous pas écouter à nos corps malades, des harmonies régénératrices ou réparatrices ? Il y a plus de 70 ans, un autre oublié, Lakhovski avait déjà démontré l’importance de l’oscillation et du potentiel vibratoire cellulaires. Il avait comparé la cellule à un véritable oscillateur de Hertz qui absorbe en permanence les chants cosmiques et terrestres, dont les résonances et les interférences forment les champs de rayonnement naturels. La vie finalement dépendrait de ces résonances électro-magnétiques. Une déficience entraînerait une perturbation cellulaire, une baisse de la vitalité et un ralentissement du métabolisme. Inversement une excitation électromagnétique sur la fréquence et l’harmonique de la cellule restaurerait sa vitalité, donc la santé. En bref, il suffirait de faire chanter les corps… Mais cela est-il suffisant pour faire résonner les âmes ?
Benveniste n’a fait que dévoiler un autre aspect de ces phénomènes vibratoires, en mettant en évidence que l’eau est capable de transmettre cette information électromagnétique et de l’amplifier, d’autant plus que sans eau, toute vie devient virtuelle. Sa manifestation physique dans l’audible se traduit par une écriture musicale, le chant des protéines qui pourrait certainement s’appliquer à ces autres éléments indispensables à la vie, les enzymes. De même que le son, fruit d’une vibration qui se propage est étroitement dépendante du milieu, de même l’eau pourrait conserver le « message » électromagnétique d’une molécule et le restituer. Mais si une molécule peut émettre, cela implique qu’elle peut recevoir. L’émission spécifique d’une classe de molécules sera captée par une autre munie de la structure moléculaire en accord pour la recevoir. Il appela cela co-résonance. Tout comme un poste radio : à réglage différent, sons différents. En extrapolant, il est logique de penser, que la stimulation ou l’inhibition d’une classe de protéines, syntonisée sur son propre chant, doit également co-résonner avec les autres protéines dont elle dépend ou qu’elle influence et co-résonner avec la totalité du Vivant, suivant l’instrument qu’elle utilise, le corps, la plante, l’animal, le visible et l’invisible, l’eau agissant comme lien et liant du vivant.
C’est pourquoi de minuscules changements dans la structure d’une molécule peuvent affecter profondément son effet biologique. Ses modifications la désaccordent non seulement en tant qu’émetteurs, mais aussi par rapport à son récepteur. En outre, tout comme pour les postes de radio et les récepteurs, les molécules n’ont pas besoin d’être proches pour que la communication s’installe… Selon Benveniste, il était possible de déclencher des systèmes biologiques bien loin de leurs molécules activées simplement en faisant passer les enregistrements, ce que Joël Sternheimer et d’autres depuis ont vérifié avec la musique des protéines.
Benveniste pensait donc que des molécules actives comme celles de l’adrénaline, la nicotine et la caféine, des signatures de virus et de bactéries peuvent être enregistrées, digitalisées avec une carte son d’ordinateur. Ainsi, en appuyant sur une touche, on peut faire voyager ces signaux d’un bout à l’autre de la planète grâce à Internet. Haro sur le chercheur qui finit, comme tant d’autres, sur les bûchers d’une science raisonnante.
Que dirait-il aujourd’hui, lui qui fut l’un des premiers à démontrer que les molécules communiquent entre elles non pas par contact mais par l’intermédiaire d’un champ électromagnétique sur une fréquence particulière ? Que dirait-il au sujet de ces nombreux chercheurs, microbiologistes, immunologistes, généticiens du monde entier qui se mettent à faire chanter les protéines dont on peut écouter les compositions sur différents sites d’Internet ? Rappelons qu’en 1995, Benveniste enregistra ce signal moléculaire sur un simple ordinateur multimédia, avant de la transmettre à plusieurs milliers de kilomètres… ouvrant la voie à ce que l’on appelle aujourd’hui la biologie numérique…
Les vrais paradis sont souvent les paradis qu’on a perdus.
Mélanie Talcott
www.pluton-magazine.com
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Notes
1. – L’Audition mystique dans la tradition Soufi, Jean During chercheur au CNRS,
2. – Musiques du monde, Bayard édition, Eliane Azoulay.
– La médecine de l’âme. Le chant de Sanaa dans la société yéménite, Jean lambert, Nanterre, Société d’ethnologie, 1997
3. – De la musique comme instrument de torture, Courrier International, numéro 799, 23/02/2006.
4. – Messages de l’eau, 2001
On peut se faire une idée de ces musiques en les écoutant sur le site : http://www.mimg.ucla.edu/faculty/miller_jh/gene2music/examples.html
http://whozoo.org/mac/Music/
Transcriptions, The Music of Protein Sequences
http://www.molecularmusic.com/
http://pluton-magazine.com/2016/02/07/melodie-de-connaissance-joel-sternheimer/