Hibiscus l'Enchanteur
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 Chapitre 4

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Mili
Admin
Mili


Date d'inscription : 18/11/2011

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MessageSujet: Chapitre 4   Chapitre 4 EmptySam 16 Déc - 11:30


Chapitre 4

En arrivant dans la cour ils furent accueillis par Claude, Elfie et les deux enfants impatients de savoir si la voiture convenait à Anne.
- Parfaitement, répondit-elle et en plus….. j’ai acheté la maison de madame Claire.
- C’est splendide, madame Claire m’en avait un peu parlé hier mais je n’aurai jamais pensé que cela se ferait si rapidement.
- Et si nous allions fêter tout cela avec un bon gouter ? Proposa Lizzy.
Ce que les enfants et les adultes bien sûr, ne contredirent pas bien au contraire. Mais les deux enfants et Claude tinrent d’abord à aider Léo à s’occuper des chevaux, les dételer et les soigner.
Ilona et Grégoire, voulant se monter reconnaissants et aussi par plaisir, avec la complicité de Claude qui s’installa au piano et d’Elfie qui prit son violon, improvisèrent un court intermède musical. C’est à cette occasion que pour la première fois qu’Anne entendit Grégoire chanter et n’en crut pas ses oreilles tellement ce fut émouvant de beauté. Ce jeune corps d’où sortaient de tels sons, d’une clarté angélique tenait du prodige. Son chant faisait vibrer leurs cordes sensibles de l’émotion comme s’il jouait sur eux de la harpe, chaque note mettait le corps et l’âme en harmonie avec l’ordre universel. Laissant les spectateurs sans voix pendant un moment et les yeux humides et brillants, Anne lui demanda où il avait appris à chanter comme ça.
- C’est ma maman. Quand elle était plus jeune elle apprenait le chant avec un professeur qui la trouvant douée l’a forcée jusqu’à l’épuiser et la dégouter et elle a arrêté, c’est dommage. Alors elle ne voudrait pas faire la même erreur avec moi et elle veut juste que j’y prenne du plaisir et que je m’amuse.
- Oui elle a tout à fait raison. Ta maman est très sage.
- Oui je pense mais ce n’est pas toujours l’avis de mon père, répondit-il avec un large sourire.
Le soir au diner Claude, avait été chercher Cléa qui était toute contente de se retrouver avec Orion, de faire la connaissance d’Anne mais surtout de se faire câliner par Elfie avec qui elle aimait tant aller se promener en forêt. Il raconta combien il était satisfait de Grégoire, d’Ilona et des progrès qu’ils faisaient :
- Ilona a une sensibilité incroyable et son oncle doit être un très bon musicien car on voit qu’il lui à donné des bases solides. Quand à Grégoire il m’étonne à chaque fois par sa facilité à chanter. Ces deux là n’ont pas fini de nous surprendre. Ajoutant pour plaisanter : mais Elfie ne se débrouille pas mal non plus.
- Merci Maitre, répondit celle-ci en s’inclinant en une révérence avec un grand sourire.
- Pour ma part j’ai maintenant hâte de recevoir ma voiture pour partir le plus vite possible afin de faire mes bagages et de revenir encore plus rapidement. Ici je me sens si bien et ces deux enfants sont si charmants ils ne savent jamais quoi faire pour se montrer agréables. Je voudrai déjà être de retour. J’espère que quand je serai installée vous viendrez tous me voir.
- Comptez sur les enfants qui vous adorent déjà et sur nous aussi bien entendu, Anne, nous vous envahirons tellement que vous n’aurez plus qu’une hâte c’est de retourner à Paris. Plaisanta Léo.
- Oh cela je ne pense pas que ça n’arrive jamais.
- En attendant nous levons tous nos verres pour cette journée superbe et à votre retour rapide, chère Anne.
La soirée se passa dans une ambiance sympathique en compagnie de ce cher Wolfgang Amadeus Mozart.
- J’ai hâte d’être à demain matin, Lizzy m’a promis, sans me dire de quoi il s’agit, une surprise étonnante comme j’en raffole.
- Oui j’ai aussi demandé à Claude et Elfie de se joindre à nous.
Le lendemain matin dès potron-minet dans une brume ambiante, Ilona et Grégoire arrivèrent un peu plus tôt, comme ils en avaient demandé la permission, poussant le lourd portail ils se dirigèrent vers les box. Ilona s’occupant plus spécialement de Lothar, Grégoire prenant soin d’Althéa et Léo d’Apollon. Après un petit picotin pendant un léger pansage, ils sortirent les trois splendides chevaux au poil brillant, sans licol, en totale liberté. Les deux enfants marchant devant, entourant un Orion impérial, ils rejoignirent, comme souvent, la clairière lieu de mise en harmonie avec les énergies naturelles que l’Univers mettait à leur disposition. Puis Ilona sortit de son sac sa flute enchantée. Dès qu’elle se mit à en jouer avec Orion assit à ses pieds la tête droite, Grégoire chanta en improvisant des paroles au fur et à mesure qu’Ilona jouait, toutes les notes éclatèrent, pétillèrent en un moment d’enchantement et de bonheur. La nature prit des teintes lumineuses, les sons de la flute et la voix limpide se multiplièrent comme si des centaines de flutistes les accompagnaient, en arrière plan se tenait un chœur invisible qui les soutenait. Lothar, Althéa et Apollon lancés dans un ballet incroyable où les passages, les piaffer, les voltes, les croupades, les cabrioles et autres figures se succédèrent à vive allure avec une grâce et une souplesse sublimes provocant une émotion profonde dans le cœur de tous les spectateurs médusés. Après quelques minutes de ce spectacle inouï quand Ilona s’arrêta de jouer, Lothar, Althéa et Apollon vinrent près d’elle au pas sans le moindre signe d’essoufflement occasionné par l’effort fourni car leur respiration n’aurait même pas éteint une bougie, ils vinrent mettre leur tête chacun sur une épaule d’Ilona et de Grégoire qui les remercièrent de longues caresses sur le chanfrein. Tous regagnèrent les box, suivant Orion, dans un silence respectueux, trop émus pour prononcer la moindre parole, surtout Anne qui ne pu contenir une émotion intense de bonheur bien au-delà de la performance visuelle et sonore qui ne se comprenait que par un cœur illuminé par la grâce, que personne n’aurait osé troubler par une quelconque parole. Pendant que les femmes regagnèrent la maison afin de préparer le petit déjeuner, les hommes aidés par les deux enfants firent les box, pansèrent et nourrirent Lothar, Althéa et Apollon, puis ils les mirent aux prés pour qu’ils puissent se détendre et profiter de la bonne herbe grasse.
Après quelques tartines, croissants et brioches avec du café ou du chocolat pour d’autres ou encore du thé, c’est Anne ayant retrouvé ses esprits qui commença à parler :
- Grégoire tu as été éblouissant et comment tu as fait tout ça Ilona ? je n’ai jamais rien vu et entendu de tel !
- Je ne sais pas cela me vient tout seul et je n’y résiste pas, me laissant juste guider.
- En tous cas tu m’as bien épaté et tu dis que tu n’es pas une magicienne ? Reprit Grégoire en se préparant une autre tartine. Les émotions ça creuse.
- Cela m’attriste encore plus de devoir vous quitter mais me donne plein de courage pour revenir le plus vite possible. Puis poursuivant :
- Dis-moi Ilona, pendant que tu jouais de la flute j’ai entendu le son d’une deuxième flute, tu sais d’où cela pouvait-il provenir ?
- Oui c’est Anton bien sûr, c’est un ami qui était dans la Puskas avec moi, il vient me voir de temps en temps, nous jouons souvent ensemble. Il m’apprend beaucoup de choses sur la nature, aussi.
- Oui dit Lizzy, cela fait plusieurs fois que je l’aperçois mais comme une petite ombre furtive, accompagnée de trois autres dont deux plus petites, il disparait aussitôt, pourtant j’aimerai beaucoup lui parler.
- Alors je lui en glisserai un mot mais je ne te promets rien car il est très discret et méfiant.
Anne visiblement encore très touchée se dirigeât vers le pré où les trois chevaux profitaient de la douceur de cette magnifique matinée voulant prolonger l’instant magique et les remercier. A son retour elle partagea avec Lizzy, l’extraordinaire expérience qu’elle venait de vivre :
- Je vous serais toujours reconnaissante, à vous tous aux deux enfants et à Lothar, Althéa, Apollon et Orion. Quelques mois après mon mariage avec François, mon mari, nous avons eu la joie de mettre au monde une ravissante petite Capucine qui faisait notre bonheur. Lorsqu’elle eue trois ans elle succomba à une maladie dont on n’ose même pas prononcer le nom, ce fut fulgurant. Mon mari avait une telle adoration pour sa fille, le chagrin sur cet homme hyper sensible l’anéanti complètement au point qu’il fit une crise cardiaque qui l’emporta lui aussi. Moi-même j’ai dû faire face à de sombres démons auxquels je m’étais abandonnée. Aussi quand je suis arrivée chez vous dimanche je ne savais pas encore si je ne devais pas mettre un terme définitif à mon existence ou rassembler mon courage et recommencer quelque chose mais je savais que je ne pourrai pas continuer à vivre dans notre appartement lieu de tant de souvenirs. Dès que j’ai franchi votre seuil et entendu le Divin Mozart je compris que c’était un signe de François. Puis il y eu Ilona qui ressemble tellement à Capucine que s’en fut troublant. Et la manière dont vous m’avez accueillie si chaleureusement, la voiture et la maison vers laquelle vous m’avez conduite. Tout cela faisait déjà beaucoup et m’a énormément encouragée à continuer ma route, me disant qu’il y avait encore quelque chose à faire. Mais ce matin ce fut l’apothéose car pendant cette exhibition magique, Ilona guidant de sa flute enchantée, Grégoire de son chant si émouvant, Lothar, Althéa, Apollon et Orion, il s’est produit un événement incroyable. A la faveur de la musique et de la beauté incroyable du spectacle qui fit naitre en moi une vive émotion de bonheur, Capucine et François m’apparurent main dans la main au milieu des chevaux, d’Ilona, de Grégoire et Orion qui accomplissaient ce merveilleux ballet au son de cette musique unique. Ils me dirent combien qu’ils étaient heureux et que j’avais encore une chose à accomplir avant de les retrouver, que je pouvais communiquer avec eux facilement si mon état d’esprit était en accord et pour cela la musique est sûrement un des meilleurs moyens pour y arriver, car elle peut dissoudre les ondes de la négativité. N’est-ce pas merveilleux ?
- Oui chère Anne, dit Lizzy visiblement très émue.
- Mais il y a encore l’épreuve du déménagement et je redoute le retour dans mon appartement, même si je sais que cela sera rapide car j’ai déjà prévenu les déménageurs. J’appréhende de m’y retrouver seule !
Après le petit déjeuner prit sans grand appétit Anne se dirigea vers sa nouvelle voiture que Fabrice lui avait livré la veille, quand elle aperçut venant à sa rencontre Lizzy, Elfie mais aussi Léna la maman d’Ilona et Louise la maman de Grégoire. Après de courtes présentations, Lizzy lui dit :
- Vous ne croyiez pas que nous vous aurions abandonnée comme ça ? Alors comme Léo et Claude ne peuvent venir et que les enfants ont école demain c’est nous qui vous accompagnons. Comme cela nous nous chargerons de l’emballage et quand les déménageurs arriveront demain matin, ils n’auront plus qu’à tout charger. Claude et Léo iront aider le fils de madame Claire, ainsi quand nous arriverons il ne restera plus qu’à emménager. Voila le travail, vite fait, bien fait.
- Je ne sais quoi vous dire !
- Peut être juste EN AVANT! Elfie montera avec vous vous pourrez ainsi vous relayer et parler musique, nous vous suivons.
Le soir après avoir réussi à tout emballer, pendant le repas, composé surtout de sandwichs, Lizzy leur raconta leur rencontre avec leur amie Augusta :
- Il y a quelques mois, pendant la méditation matinale avec Léo et Elfie dans la petite clairière, « Au Jardin des Méditations » comme nous l’appelons, où nous y rencontrons nos amis les biches avec leurs faons, de joyeux écureuils, des multitudes oiseaux aux teintes bigarrées qui font des concerts merveilleux alimentant une atmosphère reposante propice à la méditation. Quand nous eûmes terminé et que nous nous apprêtions à rentrer, une femme plutôt petite au regard perçant avec beaucoup de charme et de distinction, portant un chapeau de couleur bleu, vêtu d’un manteau en tweed, une canne à la main vint vers nous ayant visiblement attendu la fin de notre méditation.
Louise, toujours prête à la plaisanterie, tout sourire, interrompit un instant Lizzy pour lui demander si ce n’était pas une fée venue incognito ?
- Donc reprit Lizzy la femme s’approcha et nous demanda courtoisement la permission de s’assoir sur le banc à côté du nôtre, elle nous dit :
- Je m’appelle Augusta … Je vous observe depuis quelques temps et je constate avec beaucoup de plaisir que vous venez sur ce banc pratiquement chaque matin pour visiblement y méditer. Je voudrais également vous remercier d’avoir donné à tous le monde la permission de venir profiter de ce magnifique lieu de resourcement et de paix, de l’avoir aménager de bancs, de fleurs et d’y avoir prévu des abris couverts. Vous ne le savez sans doute pas, mais je connais de nombreux amis qui y viennent même à des heures très tardives ou très matinales comme mes amis William et Félix qui y viennent souvent retrouver l’atmosphère si particulière de « Songe d’Une Nuit d’Eté » et également beaucoup d’autres personnes et des Êtres très sympathiques et particuliers.
- C’est tout à fait normal puisque nous considérons que ce n’est pas parce que nous habitons cette propriété qu’elle nous appartient. Nous avons le privilège d’y vivre mais cela nous donne aussi des obligations vis-à-vis de l’Univers qui a eu la bonté de nous la confier. En échange il nous incombe d’y entretenir des pensées et des sentiments de paix, d’harmonie et d’Amour jusqu’à ce que nous la rendions à son Véritable Propriétaire, enrichie par l’état d’esprit que nous essayons d’y cultiver. Nous l’appelons « Le Jardin des Méditations » lui répondit Léo.
- C’est exactement ce que nous pensons mes amis et moi. Nous pensons que pour atteindre cet idéal, la Musique et l’Imagination sont les meilleurs moyens. Justement avec mes amis nous formons un petit groupe et nous savons que vous avez déjà un cercle littéraire de très bonne qualité avec un ensemble musical et si vous nous permettiez de nous y associer nous en serions honorés.
- Cela serait avec le plus grand plaisir évidemment Madame Augusta….
- Juste Augusta s’il vous plait. Dit-elle en s’inclinant légèrement.
- Bien Augusta, se sera avec un vif plaisir.
- Il n’y a pas de hasard ce n’est pas pour rien que vous avez tous été réunis en ce lieu, parfois de manière qui peut vous sembler curieuse. Nous sommes tous d’anciens professeurs de musique, comme Claude, compositeurs ou encore poètes, romanciers, peintres, sculpteurs …. Puis elle continua, nous avons énormément apprécié le remarquable spectacle de la jeune fille qui joue si merveilleusement de la flute, le jeune garçon à la voix sublime et la performance unique des trois magnifiques chevaux, ainsi que la présence du superbe chien qui complétait si parfaitement l’ensemble. A bientôt chers amis et vive l’Art et la Beauté.
Puis elle traversa la clairière telle une colombe majestueuse laissant le ruban bleu de son chapeau flotter au vent et disparu hors de notre vue dans le chemin bordant le petit bois.
- Je pense qu’elle réapparaitra bientôt j’espère, dit Lizzy suscitant beaucoup d’enthousiasme de la part de ses amies fort intéressées.
« Aux Hibiscus » Claude et Léo passaient une soirée tranquille en compagnie de Cléa et d’Orion, après une journée où ils avaient aidé Henri au déménagement de sa maman Madame Claire.
- Tu connais bien une femme qui vient parfois dans la clairière du nom d’Augusta ? Demanda Léo à son ami.
- Un peu oui, et tu la connais aussi très bien c’est l’amie de W B Yeats, Lady Augusta, je l’ai rencontrée plusieurs fois, il y a quelques jours encore. Elle connait parfaitement la littérature et les Arts en général, si elle voulait bien nous rejoindre cela serait un immense honneur.
- Bien sûr, tu as parfaitement raison, je ne sais pas où j’avais la tête, je suis vraiment désolé de ne pas l’avoir reconnue immédiatement. Dis donc pour Cléa, normalement elle devrait mettre bas bientôt car ça fait bien deux mois déjà.
- Oui je pense aussi que c’est pour très bientôt maintenant. Bien Léo, je vais la ramener tranquillement à la maison car demain la journée risque d’être encore bien chargée. J’espère que tout c’est bien passé à Paris.
- Oh ! il n’y à pas de raison qu’il en soit autrement, elles sont grandes maintenant. Bon moi je vais encore aller voir Lothar, Althéa, Apollon et promener Orion ensuite « Dodo ».
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