Hibiscus l'Enchanteur
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 Chapitre 7

Aller en bas 
AuteurMessage
Mili
Admin
Mili


Date d'inscription : 18/11/2011

Chapitre 7 Empty
MessageSujet: Chapitre 7   Chapitre 7 EmptySam 16 Déc - 11:33

Chapitre 7

La route ayant été parfaitement dégagée Hilda, Kennett et leur neveu et nièce sont parvenus à bon port vers quinze heures. Le van avec lequel ils avaient fait le voyage était particulièrement confortable. Quand ils franchirent le portail, que Léo avait laissé ouvert à leur attention, Lizzy et Léo apparurent tout sourire pour les accueillir. Les deux femmes s’embrassèrent comme de vielles amies et les hommes se serrèrent la main. Hanna et Peter avec un grand sourire les embrassèrent également, Nous sommes très heureux de vous voir. Vous avez fait un bon voyage ?
- Oh oui parfaitement, mieux que prévu, nous avons même pu nous arrêter au restaurant, notre petit péché mignon, mais pas trop longtemps car Hanna et Peter étaient très impatients de vous revoir.
Elfie, qui était dans la confidence, apparut en emmenant les enfants éberlués qui se jetèrent dans les bras de Hilda et Kennett avec un sourire étincelant sur les lèvres qu’ils destinèrent également à Lizzy et Léo pour cette extraordinaire surprise et bien que ravis restèrent plus timides qu’Hanna et Peter qui n’hésitèrent pas à venir les embrasser. Lizzy passa un bras sur les épaules d’Elfie et la présenta à leur sympathiques amis, Kennett et Léo se dirigèrent alors vers le van et commencèrent à descendre le pont. Les enfants qui avaient entendu un timide hennissement demandèrent ;
- Vous avez amené un cheval avec vous ?
- Allez voir dit Hilda !
Alors un « Hoooooooo » d’étonnement sorti de leur bouche venant du cœur et ils se saisirent de la longe que leur tendait Léo avec un Cicéron qui en les apercevant manifesta apparemment sa satisfaction par quelques hennissements auxquels Lothar, Althéa et Apollon répondirent en signe de bienvenue. Ilona et Grégoire les yeux embués ne surent répondre que « Merci » d’un cœur tellement plein de gratitude qu’il valait tous les remerciements du monde.
- Avec un peu d’avance « Joyeux Noël » de la part de tout le monde. Allez mettre Cicéron dans le box à côté de Lothar que je viens de finir de préparer. Il est à vous maintenant.
Pendant que les enfants s’occupaient avec entrain du bien-être de Cicéron qui après s’être roulé dans l’épaisse litière ne fut pas long à trouver la mangeoire, Ilona lui joua un peu de flute et Grégoire caressait lentement sa belle robe flamboyante avec des crins blonds platine sur la crinière et la queue en fredonnant. Tous arrivaient prévenus par Léo qui les conduisit d’abord à l’écurie pour admirer le beau et fier Cicéron avec des commentaires des plus flatteurs faisant la joie des enfants qui allaient de l’un à l’autre pour les remercier avec de gros baisers.
Dans la maison Arpad était resté près d’Elfie pour accueillir et présenter Hilda, Kennett, Hanna et Peter à tous leurs amis qui arrivaient avec quelques pâtisseries traditionnelles de noël, de quoi passer un bon après-midi, dans une ambiance des plus conviviales. Claude, invité permanent comme Anne, était venu de bonne heure au repas et avait bien entendu, avait amené Cléa et ses petits chiots qui grandissaient à vue d’œil en taille et en curiosité devenant de plus en plus indépendants. Il confia à Anne sa petite canaille, à Louise et Cyrille leur petite futée et à Léna et Stanislas celui des trois qui se montrait déjà dominateur avec son frère et sa sœur, afin qu’ils puissent bien s’habituer les uns aux autres car bientôt ils devront s’en occuper à temps plein. Hilda et Kennett, accompagnés avec enthousiasme par Hanna et Peter, chantèrent des chants traditionnels de noël de Hollande qu’Anne, Elfie et Arpad accompagnèrent de leur violon. Suivi par Louise qui avec son talent de conteuse narra des histoires que l’on se raconte dans les veillées des différentes régions accompagnée en sourdine par Cyrille à la clarinette, vint le tour de Léna et Stanislas avec Arpad, Elfie, Anne et Ilona interprétant des chants traditionnels tziganes qui enflammèrent l’assemblée pour le plus grand plaisir de tous. Entre temps Kennett avait été dans le van chercher une grande glacière pleine de tampoes que leur nièce Hanna et leur neveu Peter qui se souvenaient de la mine réjouie de Grégoire surtout mais aussi d’Ilona, avaient confectionnés le matin très tôt et que tout le monde apprécia énormément. Grégoire vint embrasser Hilda lui disant que ce baiser, n’osant pas se diriger vers Hanna, bien que l’envie le démangeait, était pour la remercier de cette magnifique surprise et qu’elle devait le partager avec ceux, sans oser les nommer, qui l’avaient aidée. La musique et l’ambiance ne fit qu’augmenter entrainant les danseurs dans des rythmes de plus en plus chaleureux et langoureux, même pour Grégoire qu’Hanna avait rejoint, tournoyants ensemble, comme Peter et Ilona, avec des éclats de rires des plus attendrissants pour leurs parents et amis. Pendant toute la fête Claude avait été un indispensable accompagnateur au piano soutenant toute défaillance. Pour terminer la soirée sur un note plus apaisante et pour se préparer au rêve, Lizzy se mit à sa harpe, Léo prit sa flute traversière et ils se joignirent à l’ensemble magnifique pour interpréter « Le Songe d’Une Nuit d’Eté » anachronique en plein mois de décembre mais tellement actuel dans le calendrier du cœur. Orion et Cléa n’avaient pas chômés toute la journée, allant de l’un à l’autre de leurs chers bébés veillant à leur bien être et s’assurant que leurs nouveaux propriétaires s’en occupent attentivement avec bienveillance et ils pouvaient se montrer rassurés, ils ne manquèrent de rien et surtout pas de caresses, dès qu’ils quittaient les bras d’une personne c’était pour retrouver ceux d’une autre tout aussi confortables. Claude et Léo ainsi que les enfants n’en n’oublièrent nullement Lothar, Althéa, Apollon et Cicéron qu’ils allaient voir régulièrement pour s’assurer que tout allait bien pour eux et leurs raconter ce qu’il se passait et pourquoi il y avait de la musique qu’ils semblaient beaucoup apprécier.
Malgré le temps froid et la neige tombée pendant la nuit Ilona et Grégoire arrivèrent assez tôt pour profiter de la présence des chevaux qui ne sortaient pas par ce temps. Léo accompagné par Orion, avait déjà fait les box laissant aux enfants le soin du pansage qu’ils appréciaient particulièrement pour y être au contact le plus proche de leurs amis avec une attention et un regard tout particulier. Quand les chevaux furent propres et rassasiés ils se rendirent tous les quatre dans la cuisine où un solide petit déjeuner les attendait.

Déjà installés à la longue table en chêne Hilda, Kennett, Hanna et Peter, Anne et Claude à qui Lizzy et Léo avaient demandé d’être les invités permanents pendant les fêtes et Elfie, avaient entamé le ontbijt, copieux petit déjeuner hollandais, composé de différentes sortes de pain, de fines tranches de fromage hollandais évidement, de la viande ou du saumon, des saucisses, du beurre, de la confiture, du miel, des œufs à la coque, du jambon le tout arrosé de thé ou de café et comme si cela ne suffisait pas Lizzy connaissant le goût des enfants avait ajouté des crêpes et du chocolat. A ce moment Arpad fit son entrée toujours très spectaculaire « Bonjours tout le monde », Léo l’invita tout de suite à se joindre à eux tout en remarquant qu’Elfie prit ses distances en se retirant au salon, Arpad en regardant la table dit « merci, je vois que vous m’attendiez, alors bon appétit », sous les rires de tous.
- Oncle Arpad c’est mon Obélix de Hongrie dit Ilona avec un rire enfantin des plus charmants et de la fierté dans la voix pour son oncle qu’elle adorait tellement. Peter vint s’assoir à côté d’elle sous l’œil un peu jaloux de Grégoire qui n’osait pas encore en faire autant avec Hanna et c’est celle-ci qui en prit l’initiative.
A ce moment suite à l’appel téléphonique de Lizzy, Léna et Stanislas arrivèrent pour partager la joie générale, chargés de pâtisseries que Léna avait faites le matin pour l’occasion. Mais à la surprise de Lizzy et Léo ils ne semblaient pas très à l’aise, ils avaient dans les yeux comme une lueur d’inquiétude qui n’échappa pas à leurs hôtes qui leur proposèrent d’en discuter ensemble et se retirèrent tous les quatre au salon.
- Voila dit Léna, nous sommes très ennuyés. Vous savez combien nous aimons Arpad mais depuis son arrivée nous sommes inquiets car nous nous sommes aperçus, comme vous certainement, de son amitié pour Elfie que nous aimons également beaucoup. Nous connaissons bien mon frère et combien il peut être charmant mais comme ami pas plus. Il boit parfois plus que de raison avec ses copains et depuis qu’il a retrouvé Béla, qui n’est pas de très bon conseil, nous craignons que cela recommence comme dans le passé chaque fois qu’ils faisaient des tournées ensemble et il peut même être violent.
- Ne vous faites aucun souci, dit Lizzy, nous allons discuter avec Elfie et tout va rentrer dans l’ordre. Elle a la tête bien sur les épaules.
Ainsi ils rejoignirent les autres dans la cuisine, le sourire aux lèvres et le cœur plus léger. Rassurés, ils allèrent s’assoir près d’Hilda et de Kennett qui souhaitaient s’entretenir avec eux et évoquer leur cher Jan. Ils restèrent là toute à la joie de ce partage auquel c’était joint Ilona. Hilda, les yeux humides semblait découvrir avec bonheur tout un aspect de son mari qu’elle ne connaissait pas et regrettait de n’avoir pu l’accompagner dans ses expéditions en Hongrie.
Léo qui avait une profonde amitié pour Hilda et Kennett leur proposa de faire une petite promenade avec Lizzy, histoire de mieux découvrir la région et bavarder un peu, ce qu’ils acceptèrent immédiatement malgré le temps frisquet qui ne dérange jamais les hollandais.
Après avoir attelés Lothar et Althéa et attaché Apollon à l’arrière pour qu’il fasse mieux connaissance avec son nouvel environnement puisqu’il va bientôt remplacer Althéa auprès de Lothar, les deux hommes se mirent à l’avant avec un Grégoire des plus heureux accompagné du souriant Peter pendant qu’Ilona et Hanna prirent place entre Lizzy et Hilda à l’arrière. Léo confiant les rênes à Kennett.
- C’est certainement une des dernières fois, peut être encore une fois cette après-midi, qu’Althéa sera attelée cette année, après Lothar se débrouillera avec Apollon, nous lui éviterons de se fatiguer de trop mais il aime tellement les balades et il est toujours fringant comme un poulain; hein mon vieux ? et entendant cela le brave Lothar se retourna et émit un petit hennissement faisant bien rire ses passagers étonnés, Léo ajouta : « et maintenant il ne lui manque même plus la parole ».
- Quand vous êtes venu en frise, commença Hilda, vous m’avez parlé de Jan et de Kejsare, de tout ce que tu as fait Ilona et comment je devais changer mon état d’esprit afin d’être plus heureuse,, en paix et qu’ainsi Jan pourrait mieux communiquer avec moi. C’est ce que j’ai fait et il y a quelques jours pendant que j’étais dans les herbages avec les chevaux, Jan m’est apparu marchant vers moi et Kejsare le suivait, c’était merveilleux. Puis nous avons parlé, je ne peux dire combien de temps, il m’a donné des conseils pour gérer le haras afin que cela soit plus simple et m’a dit de vivre en me faisant plaisir, de ne jamais faire les choses par obligation, de toujours suivre les indications de la Petite Voix en moi, ainsi je ne pourrais jamais me tromper et surtout maintenir un état d’esprit en paix, calme, serein et joyeux qu’alors il sera plus facile de nous rencontrer. Il remonta sur son cheval et Kejsare m’a parlé en partant il m’a dit : « A bientôt et bien le bonjour aux amis et particulièrement à Cicéron ! » C’est formidable.
- Nous sommes bien contents pour toi Hilda, maintenant tu sembles comme libérée.
- Oui je vais pouvoir accompagner plus souvent Kennett aux championnats car j’adore les épreuves de dressage. Voyager et faire plus de choses comme revenir un jour avec Hanna et Peter, je sais que ça leur fera plaisir car ils m’ont dit combien ils adoraient être ici et qu’ils regrettaient de devoir partir chez l’oncle Gunnar, ce vieux ronchon qui ne les apprécie pas beaucoup.
- Et à nous aussi dit la petite voix gourmande de Grégoire amenant un franc sourire sur les lèvres des autres passagers.
- Et toi Kennett, tu as un championnat dans combien de temps ?
- Hé bien nous descendons chez notre oncle Gunnar à Bordeaux pour les fêtes et après nous allons directement en Suisse pour essayer un cheval de bon niveau qu’un ami m’a recommandé et ensuite retour chez nous pour préparer les championnats dans trois mois. Connaissant les principes de Léo ajouta : Mais je ne forcerai pas mes chevaux et leur laisserai plus de liberté dans les mouvements et je serais davantage à leur écoute. Je te le promets, tu peux me faire confiance.
- Oh je te fais entière confiance, mon cher Kennett, et si Ilona le permet je voudrais vous inviter demain matin avant votre départ à une petite exhibition, avec Grégoire, Lothar, Althéa, Apollon, Cicéron et Orion, qui j’en suis certain vous intéressera.
- Avec plaisir répondit Ilona.
- Si c’est avec Ilona ce sera parfait dit Hilda, nous ne manquerons pas ça pour un empire.
- Je regrette que ma fiancé Jenny, une anglaise, n’ait pas pu venir car elle est de garde pour les fêtes, elle travaille comme infirmière dans un hôpital de Londres pendant encore six mois et après elle viendra s’installer au haras et nous nous marierons. J’aimerais beaucoup vous la présenter un jour.
- Elle vous plaira dit Hilda elle est adorable. Elle aime les chevaux et monte très bien. Kennett l’a rencontré à un championnat et depuis elle vient passer tout son temps libre au haras, elle pourra vite me remplacer et j’en suis heureuse.
- Nous serions enchantés de faire sa connaissance. Vous êtes maintenant comme de la famille et vous serez toujours les bienvenus.
- Nous vous en remercions, c’est très gentil nous avons vraiment passé un magnifique séjour dit Kennett et vous en remercions sincèrement.
- Et ce n’est pas fini nous avons jusqu’à demain.
Quand ils rentrèrent, ils furent accueillis par Elfie et Arpad qui se promenaient tranquillement sur la route devant la maison, en grande discussion.
- Qu’est-ce que vous diriez de faire une petite promenade ? Leur dit Léo en s’arrêtant à leur hauteur. Arpad, tu dois savoir conduire un attelage sinon Elfie te montrera dit-il en riant et en lui confiant les guides.
- Comment tu me demandes si je sais conduire un attelage, moi un Haïdouks de la Puskas ? je vais te faire voir. Grégoire tu montes derrière avec Ilona. Peter et Hanna Il donna galamment la main à Elfie pour l’aider à monter et ils partirent dans un grand éclat de rire, après que Léo ait récupéré Apollon pour le ramener à l’écurie.
Pendant que Hilda et Kennett rejoignirent les autres à l’intérieur, Léo se dirigea vers l’écurie répondant à l’appel d’Orion qui manifestement demandait l’aide de Léo. En arrivant Léo comprit aussitôt ce qui avait bien pu se produire et que confirmait le regard expressif d’Orion. Quand Cicéron vit partir Lothar, Althéa et Apollon il se sentit triste et émit quelques petits hennissements plaintifs ce qu’Orion comprit il vint lui tenir compagnie et le rassura. Léo après avoir caressé Orion pour son aide, le laissa rejoindre ses petits et Cléa et s’occupa tendrement de Cicéron en le caressant doucement et chaleureusement en s’excusant pour cette mésaventure et qu’il comprenait très bien son désarroi. Il lui fit la promesse que dorénavant il ne restera plus jamais seul et combien tout le monde l’appréciait et l’aimait beaucoup qu’il était un magnifique poney qui comptait énormément pour eux et qu’il tenait une grande place dans leur cœur. A ces paroles Cicéron se détendit complètement et posa sa tête contre la poitrine de Léo, ressentant toutes ces vibrations d’amour qui les enveloppèrent tous les deux dans un immense bien être de véritable bonheur, un petit morceau de sucre fit fondre définitivement les dernières minuscules miettes de chagrin. Quand l’attelage réapparu, le brave Cicéron vint immédiatement confier ses malheurs à ses amis dans un grand hennissement libérateur et ne les quitta plus de la journée se mettant sous leur protection rassurante. Tous se mirent à s’affairer pour dételer, panser et distribuer un bon picotin bien mérité à tous les quatre. En s’approchant d’Althéa Léo lui dit :
- Hé bien, ma belle c’était ta dernière sortie de l’année maintenant tu ne seras plus attelée avant quelques mois, il faut penser à ton petit qui doit arriver début février. Tu auras tout le loisir d’aller aux prés quand tu le voudras pour te préparer dans la sérénité et la paix.
- Je suis impatiente de voir son petit dit Ilona, avec un papa comme Kejsare il sera magnifique.
Orion avait rejoint Cléa et ils n’étaient pas trop de deux pour ramener les petits brigands, avides d’aventures, dans le droit chemin, aidés en cela par leurs propriétaires respectifs car entre temps Lizzy avait demandé aux parents de Grégoire de venir se joindre à eux pour se réunir ensemble et manifester leur amitié à Hilda, Kennett Hanna et Peter qui devaient partir le lendemain.
Un peu à l’écart des autres, n’ayant pu encore vraiment se justifier à cause de la présence des enfants, Arpad se rapprocha d’Elfie et l’air penaud lui dit :
- Je tiens à te présenter mes excuses, Elfie, pour mon attitude irresponsable. Hier soir avec Béla, comme souvent nous avons trop bu, j’espère que je ne me suis pas trop mal conduit et que tu pourras me pardonner. Dès la fin du repas je partirai pour reprendre ma place à Toulouse où mon ami que j’ai appelé ce matin, m’a assuré que j’y serais le bienvenu, que mon emploi était toujours vacant et qu’il serait heureux de me reprendre.
Quand la veille Arpad avait invité Elfie à une soirée organisée par son ami Béla tout commença pour le mieux. Chacun se montrant charmant et la musique crépitant joyeusement au rythme des airs tsiganes tout s’annonçait sous les meilleures auspices. Mais au fur et à mesure que la soirée s’avançait l’alcool aidant et Arpad, comme cela lui était déjà arrivé, ne se limitant pas bu plus que de raison et employait un langage qu’Elfie ne pouvait admettre et lorsqu’elle le lui fit remarquer il la rabroua sèchement et vertement et comme si cela ne suffisait pas par défi il agrippa par la taille une serveuse qui ne demandait pas mieux et l’embrassa à pleine bouche. Elfie ne pût en tolérer davantage et partit seule sur le champ sous les quolibets avinés des collègues d’Arpad. Dès qu’elle sortit toutes les lumières s’éteignirent brusquement et il fut impossible de remettre le courant, les bougies refusèrent également de se rallumer. Elfie roula un moment avant de se garer et marcha dans la nuit glacée pour reprendre ses esprits. La jeune fille qui bien qu’elle avait cru un moment à une amitié avec Arpad, ne versa aucune larme et remercia le ciel de lui avoir ouvert les yeux sur son compagnon indélicat. Quand elle rentra « aux Hibiscus » elle n’en souffla mot à quiconque, jugeant que cela ne valait pas la peine d’envenimer les choses et garda un profond mutisme, car si Léo avait appris l’attitude irrespectueuse et quelque fut la stature d’Arpad celui-ci aurait reçu une leçon méritée, la colère pouvant accroitre et décupler une puissance insoupçonnée. Mais est-ce que son entourage la crut réellement quand elle dit que tout allait bien ? Certainement, car chacun respecta ses explications et il est fort à parier que la famille d’Arpad fut soulagée que cela se termine ainsi.
- Je crois également que c’est mieux ainsi, lui dit-elle, nous resterons toujours amis et quand tu viendras voir ta famille nous serons toujours heureux de te recevoir lui dit Elfie.
- Merci Elfie, surtout veille bien sur Ilona.
Quand Léo se rapprocha d’Elfie pour lui parler d’Arpad, elle lui dit que tout était en ordre et qu’Arpad partirait après le repas.
- Dommage je le trouvais sympathique malgré tout, lui dit son oncle.
- Moi aussi, mais nous le reverrons, en ami bien sûr. Elle donna un baiser à Léo qui sourit de soulagement en voyant l’attitude sereine de sa nièce.
Au cours d’une discussion passionnante sur la musique, dans l’après-midi Hilda révéla que dans sa jeunesse elle jouait de la harpe dans un quatuor dans lequel Kennett était pianiste et leur ami Hans et sa sœur Gwenda flutistes. Cette époque joyeuse lui manquait beaucoup d’autant plus que maintenant qu’elle les connaissait et trouvait cette ambiance si sympathique cela lui laisse des regrets.
- Il n’est jamais trop tard lui dit Lizzy. Nous pourrions nous y remettre immédiatement d’ailleurs. Je vous laisse ma harpe, je vois que Claude voudrait que Kennett prenne sa place au piano, il y a assez de violonistes et de flutistes pour seulement le plaisir de jouer ensemble.
- Alors si vous le permettez j’aimerai essayer Amazing Grace, soyez indulgents. Lança Hilda.
Ils commencèrent puis Louise de sa belle voix en compagnie de Grégoire donnèrent tout de suite une couleur émotionnellement puissante à cette sublime composition auxquels se joignirent tous les autres membres du groupe avec piano, violons, cymbalum, clarinette, flute où leurs voix rendues survoltées par l’union et la cohésion qui régnaient entre eux. S’en suivit un très long moment de silence où chacun essaya de retrouver ses esprits les yeux embués et montrant de timides sourires pour ne pas faire voir leur profonde émotion. Puis Kennett et Cyrille se lancèrent dans une série de Boogie-woogie pour détendre l’atmosphère, ce qu’ils réussirent parfaitement emportant, tard le soir, les danseurs dans des tourbillons de joie.
Comme promis Léo, Ilona et Grégoire après avoir préparé Lothar, Althéa, Apollon précédés fièrement par Cicéron et Orion arrivèrent en liberté au jardin des méditations où tout le monde avait prit place bien emmitouflés dans de chauds lainages.
- Je voulais avant le départ de nos amis leurs montrer comment sans exercice d’entrainement préalable, comme je l’ai découvert moi-même, grâce à Ilona, nous pouvons recevoir des chevaux, mais c’est valable également pour d’autres animaux évidement, des cadeaux de grâce et d’harmonie qu’ils nous offrent spontanément.
Ilona sortit sa flute et comme dans un rêve dès qu’elle entreprit de jouer sa douce mélodie, accompagnée par la chaude voix de Grégoire, les cinq vedettes se mirent à se mouvoir harmonieusement avec une grâce irréelle et incroyable. Virevoltant, courant au pas, au trot ou au galop, se cabrant ou ruant, se croisant en un ballet magnifique, exécutant un merveilleux spectacle d’une sublime beauté s’arrêtant en une synchronicité parfaite laissant l’assistance sans voix et médusée. Avec une motion toute spéciale pour Cicéron qui pour une première exhibition se comporta comme ses compagnons avec beaucoup de grâce et de fierté. En reprenant le chemin de l’écurie, Kennett encore tout émerveillé, vint près d’Ilona et en mettant un bras autour de ses épaules lui demanda son secret.
- Je n’en ai pas, je lâche complètement prise en toute confiance et laisse, comme me l’a appris mon ami Anton, l’Univers s’exprimer, ce qui compte le plus c’est le sentiment profond que nous avons en émettant les sons. C’est tout.
Pendant qu’Anne, Elfie, Hilda et Lizzy rentrèrent dans la cuisine Léo, les enfants mais aussi Claude et Kennett s’occupèrent des chevaux dans le silence savourant ce moment très rare qu’ils venaient de vivre.
En entrant dans la cuisine Lizzy s’adressant à Hilda lui dit : Voila Hilda, nous avons beaucoup apprécié votre visite et aussi celle des enfants et comme vous nous l’avez confié hier ils semblent se plaire ici et y ont trouvé deux amis qui eux aussi les aiment beaucoup, apparemment ils ne sont pas pressés de se rendre chez votre oncle Gunnar ni lui de les recevoir. Après en avoir discuté avec Léo nous vous proposons de nous les confier le temps qu’ils voudront ce qui devrait également réjouir Ilona et Grégoire c’est sûr. Et si ils veulent rentrer chez vous, nous nous occuperons de leurs offrir les meilleures conditions pour le retour, qui interviendra, nous l’espérons le plus tard possible.
- C’est formidable s’écria Hilda, prenant Lizzy dans ses bras. Hier encore Hanna et Peter ont exprimé le vœu, si c’était possible, de venir faire leurs études en France. Peter ne s’intéresse plus aux chevaux depuis qu’il a eu un grave accident et il en a encore un peu peur, il rêve de devenir écrivain et avec vous et Léo il aura de bons conseillers d’autant que depuis notre arrivée il est fasciné par votre bibliothèque dans la Tour et il a adoré les discutions avec Léo sur W B Yeats. Quand à Hanna elle a tout de suite sympathisé avec Elfie et Anne car elle a manifesté le souhait d’apprendre à jouer du violon et désirerait aussi entrer dans une école de peinture ils ne pouvaient pas mieux tomber. D’autant plus que j’ai un drôle de pressentiment qui m’inquiétait et de les savoir avec vous me soulage énormément car je sais que vous vous en occuperez parfaitement. Je vais les prévenir immédiatement ils vont être fou de joie, ce qui s’avéra le cas quand Hanna et son frère arrivèrent en courant remercier Lizzy et Léo.
- Nous allons donc vous inscrire à l’école dés que possible, cela fera bien plaisir à Monsieur Roland, l’instituteur qui craignait de ne pas avoir assez d’élèves mais maintenant il n’y aura plus de problème. Et ce n’est pas Ilona et Grégoire qui vont se plaindre. Dès que possible nous irons vous acheter tout ce dont vous avez besoin, alors commencez à faire votre liste.
La nouvelle fut accueillie avec un immense soulagement de la part de tous enfants.
Revenir en haut Aller en bas
 
Chapitre 7
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Chapitre 10
» Chapitre 9
» Chapitre 5
» Chapitre 9
» Chapitre 3

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hibiscus l'Enchanteur :: Spiritualité :: Hibiscus-
Sauter vers: