Hibiscus l'Enchanteur
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 Chapitre 6

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Mili
Admin
Mili


Date d'inscription : 18/11/2011

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MessageSujet: Chapitre 6   Chapitre 6 EmptySam 16 Déc - 11:32

Chapitre 6

Le samedi matin Anne se leva de bonne heure, désirant préparer au mieux sa pendaison de crémaillère bientôt rejointe par Lizzy, Louise, Elfie qui avait eu du mal à s’endormir et Léna impatiente de présenter son frère à tout le monde. Chacune choisi un domaine particulier. Anne et Elfie composaient les salades, Louise et Lizzy les plus courageuses se dévouèrent pour préparer les viandes destinées au barbecue et Léna des desserts. Evidemment vers midi et demi l’ordre changea avec l’arrivée des hommes. Claude et Léo s’occupèrent alors du barbecue et Cyrille se chargea des boissons, les enfants virevoltaient de l’un à l’autre se rendant utile du mieux qu’ils pouvaient, veillant à ce que personne ne manque de rien. Quand la haute et imposante stature d’Arpad apparut accompagnant Stanislas, tous les regards se tournèrent immédiatement vers eux avec de petites exclamations d’admiration. Léna accourut fièrement pour le présenter d’abord à Anne qui lui souhaita la bienvenue et Arpad de la remercier en charmeur invétéré :
- Enchanté, Madame, Arpad à votre service, je vous remercie de votre invitation à votre sympathique et très agréable assemblée. Je vous souhaite beaucoup de bonheur dans votre nouvelle demeure bien accueillante. Dit galamment Arpad en lui tendant une boite de délicieuses pâtisseries hongroises qu’il avait faites, lui-même durant la matinée.
Léna le présenta ensuite à toutes les personnes présentes et quand il arriva à Elfie on vit qu’il n’était pas insensible au charme de la jolie blonde qui de son côté parut très impressionnée par la prestance d’Arpad mais sachant déjà que cette rencontre ne serait et resterait que pure amitié sans plus, rencontre insolite entre un bison hongrois et une biche normande, ce que remarquèrent très vite tous les invités souriants.
Après que les convives furent repus et satisfaits de cet excellent repas au son mélodieux de différentes musiques classiques. La famille hongroise au complet réserva une petite surprise. Ayant amené dans la voiture leurs instruments de musique ils revinrent habillés de leurs traditionnels gilets noirs et rouges, richement brodés. Ilona à la flute, Léna au violon comme Arpad et Stanislav au cymbalum, jouèrent des airs tsiganes pour le plus grand plaisir des invités qui ne se firent pas prier pour danser, chanter et accompagner Arpad ( surnommé par ses amis Soproni, son vrai nom, « Le Soprano ») qui enthousiasma par sa voix chaude et puissante pendant qu’Ilona attirait un Grégoire assez réticent au début dans une danse tourbillonnante et virevoltante spécialement étudiée pour petits lutins joyeux. Stanislas et Léna prièrent Anne de bien vouloir les accompagner, ce qu’elle accepta avec joie, connaissant parfaitement le répertoire des csardas et autres musiques slaves. Tout en continuant à chanter, l’infatigable Arpad invita Elfie à danser sur un air très langoureux et envoutant, ce que visiblement elle apprécia sans retenue, profitant de l’instant présent.
Puis Claude se mit au piano et avec Ilona et sa flute magique ils interprétèrent la rhapsodie hongroise n° 2 de Franz Liszt qu’Arpad avait appris à Ilona encore toute jeune. Pour Anne ce fut un instant d’intense émotion, s’éclipsant un moment, ce que comprit immédiatement Lizzy qui la rejoignit, ne voulant pas la laisser seule avec son chagrin bien compréhensif. Ils n’eurent pas à prononcer une parole, un simple regard suffit. Puis elles revinrent toutes deux comme si de rien n’était avec un sourire peut être un peu moins éclatant. Anne alla féliciter Ilona et la remercier pour ce qu’elle reçut comme un cadeau, qu’elle aurait tant aimé partager quelques années plutôt avec une autre petite fille.
- Tu es très jolie avec ce magnifique gilet en plus tu joues de la musique, tu danses et tu chantes super bien, je ne savais pas que tu avais autant de talent, dit un Grégoire admiratif à Ilona, l’ambiance désinhibitrice aidant.
- Merci beaucoup, Grégoire, tu es très gentil répondit-elle en déposant un baiser sur sa joue empourprée sous l’œil amusé de leurs parents respectifs.
Lizzy joua sur sa harpe celtique, accompagnée par Léo à la flute traversière un vieil air irlandais. Suivis par Cyrille à la clarinette accompagnant Claude toujours au piano et un duo formé de Louise et Grégoire, les deux voix se complétant magnifiquement dans une émotion extraordinaire. Tous furent applaudis chaleureusement par des connaisseurs avertis. Ilona était stupéfaite de la performance de Grégoire.
- Alors là tu m’épates de plus en plus. En l’embrassant une fois de plus ce qu’il apprécia et commença même à en éprouver plus que de la satisfaction.
Pour reprendre un peu son souffle Arpad invita Elfie à sortir un peu dans le jardin. Après lui avoir passé son manteau sur ses épaules il l’entraina à l’extérieur.
- C’est vraiment une fête bien sympathique. Ma famille m’a terriblement manqué. Bien sûr là où je vis, je m’amuse aussi mais ce n’est pas pareil. Je dois avouer qu’Ilona me ravit de plus en plus c’est une enfant si sensible et talentueuse. Hier j’ai rencontré mon ami Béla, que j’ai connu en Hongrie pour avoir fait des tournées avec lui, nous sommes tombés d’accord sur tous les points et nous allons recommencer à travailler ensemble dans son cabaret et refaire quelques tournées. Ce soir je dois le rejoindre pour qu’il me présente aux autres musiciens, voulez-vous me faire le plaisir de m’accompagner ?
- Avec joie ! Si j’obtiens mon examen pour enseigner le violon peut être pourrai-je avoir un poste au conservatoire de musique de Caen. Résultat dans quelques jours. C’est une occasion de faire connaissance avec eux dès à présent.
Anne vint demander à Elfie et à Arpad s’ils voulaient bien venir jouer avec elle ? Ce qu’ils acceptèrent avec plaisir d’autant qu’Elfie commençait à frissonner, un vent frais s’était levé faisant tourbillonner un tas de feuilles jonchées sur le sol qui arriva dans leur direction mais la haute stature d’Arpad se mit galamment devant pour les en protéger à temps. Une fois à l’intérieur Anne, Elfie, Arpad et Claude au piano interprétèrent une version de « Les Yeux noirs ». Tout le monde battant la mesure en frappant dans les mains, se mêla à la voix puissante d’Arpad ce qui fut fortement applaudit. Puis chacun prit son instrument pour les accompagner dans une ambiance particulièrement endiablée et survoltée dont les enfants n’étaient pas les derniers pour exprimer leurs talents de danseurs. Avant que les convives ne repartent chez eux tous furent invités à prendre le verre de l’amitié Champagne, café, thé, jus de fruits, whisky accompagnés de délicieuses pâtisseries où petits sandwichs. Chacun contribua joyeusement à remettre tout en ordre avant le départ et remercier chaleureusement Anne pour cette merveilleuse journée dont ils se souviendront longtemps encore. Anne les raccompagna tous sur le pas de porte avec un baiser et un mot gentil pour chacun.
Quand la lettre annonçant le verdict de l’examen arriva, Elfie ne l’ouvrit pas immédiatement mais attendit l’heure du thé pour que Claude et Anne soient là aussi. Claude avait amené Cléa et ses trois petits anges qui avaient maintenant les yeux bien ouverts, partant sans cesse à la découverte du vaste monde en créant parfois quelques incidents innocents, ils étaient tellement adorables que nul n’aurait songé à les réprimander mais il fallait aussi les habituer à un minimum de discipline que Lothar, Althéa et Apollon savaient très bien gérer d’un petit coup de tête qui les envoyait rouler dans la paille. Orion et Cléa étaient des parents parfaits sachant instinctivement les remettre rapidement dans le droit chemin. Quand Anne arriva elle demanda à voir les trois anges et se dirigea vers l’écurie où Lothar, Althéa et Apollon étaient sortis se détendre dans les pâturages. Dans le box vide de Lothar trois petites têtes émergèrent de l’épaisse couche de paille fraiche, Anne reconnu aussitôt son préféré avec son air canaille de ceux qui savent attirer immanquablement la sympathie. Elle se baissa, le prit dans ses bras et aussitôt il mit sa petite tête dans son cou provoquant l’émotion de deux âmes qui se retrouvent. Après ce moment de tendresse elle le reposa délicatement à terre distribuant quelques caresses aux deux autres qui n’attendaient que cela. En sortant elle s’aperçut qu’elle était suivie par son adorable petite canaille et dut à regrets se hâter, le cœur triste, de fermer la porte tout en sachant que bientôt ils seront réunis à loisir. En l’entendant ouvrir la porte de la cuisine Lizzy l’appela depuis le salon où ils l’attendaient patiemment.
- Venez Anne nous sommes au salon. Que prendrez- vous, un thé comme d’habitude ?
- Avec plaisir, merci.
- Pour la pâtisserie je vous laisse vous servir.
- Alors Elfie, tu vas l’ouvrir cette lettre ou tu préfères attendre la rentrée des classes dans deux mois ? Dit Léo en plaisantant.
- Bon les dés sont jetés allons-y !
Tout en savourant pleinement cet instant si important, Elfie prit un air sérieux et grave et commença à ouvrir lentement le document et à le parcourir silencieusement entrecoupant sa lecture de petites onomatopées « Oh, ah, ho là là » étudiées pour augmenter le suspens et enfin, elle déposa la feuille sur la table et quitta son air trop sérieux pour un immense cri de joie « Youpi, c’est gagné, je suis reçue, c’est merveilleux. » A ces mots tous se précipitèrent sur elle pour l’embrasser et la féliciter.
- Tout ça pour ça dit Léo avec un grand sourire. Alors que nous savions tous qu’il ne pouvait en être autrement.
Après avoir soigné Lothar, Althéa et Apollon, Ilona rejoignit Lizzy dans le salon occupée à jouer de la harpe.
- Si tu le veux dit-elle, demain matin à l’aube, tu peux m’accompagner pour voir Anton. Je lui ai demandé la permission et il a tout de suite accepté, ce qui est très rare car il est très discret. Il faut le comprendre, il a eu tellement de déceptions avec les humains avec lesquels il aurait aimé simplement communiquer et échanger et ils n’ont cherché qu’à l’utiliser pour obtenir un avantage.
Depuis leur voyage en Frise, Lizzy et Léo avaient eu quelques échanges téléphoniques avec Hilda. Comme ils ne pouvaient pas venir le jour de noël, il fut décidé que Hilda et Kennett, Hanna et Peter viendraient le week-end précédent quand ils se rendraient chez leur oncle Gunnar, un vieux grincheux, comme chaque année à Bordeaux.
Assis dans « Le Jardin des Méditations » profitant de l’air frais, sec mais pas glacial de ce début décembre Lizzy et Ilona se préparaient à leur rencontre avec Anton. Quand elle se sentit prête Ilona sortit sa flute, en joua un air très doux, presque aussitôt une autre mélodie lui répondit et Anton apparu.
- Bonjour les amies, je suis très heureux de vous voir.
- Nous aussi dit Ilona. Je te présente Lizzy…..
- Nous nous connaissons très bien depuis longtemps, n’est-ce pas Lizzy ?
- ?
- Si, rappelle-toi ! Quand tu était toute petite nous vivions avec tes amis de fantastiques aventures chaque jour que Dieu fait, il n’y avait pas de limite à l’imagination, puis à chaque petite contrariété au lieu de les prendre pour des directives de la vie qui ne cherchait qu’à vous guider, vous avez commencé à douter disant que c’est sûrement des fables, des rêves tout cela. Quand Caroline a eu ses ennuis de santé vous avez fait un pas de plus en reniant notre aventure, le doute étant un élément très perturbateur qui vous éloigne de votre être réel, disant que si « il y avait un Dieu » il n’y aurait pas de souffrance. Puis l’oubli arrive vite, dès que quelque chose quitte notre état de conscience, elle disparait de notre Univers. Je sais que ton rêve de toujours serait de voler, mais comme tu doutes que cela soit possible, alors que nous le faisions facilement avant dans tout l’Univers, tu t’es coupée de ce don mais quelque chose en toi sait que tu l’as déjà fait et ça te donne une frustration. Evidemment puisqu’il est toujours là.
- Tu as mille fois raison, Anton, et je regrette tant maintenant d’avoir refoulé ce que je ressentais intuitivement. Peut-être n’est-il pas trop tard ?
- Bien sûr que non ! Mais comme pour un membre immobilisé pendant longtemps, il faut parfois une longue période de rééducation. Si tu as besoin d’aide tu sais que je suis toujours là. A bientôt mes amies.
A l’approche des fêtes de fin d’année, le temps se rafraichissait de plus en plus et la neige faisait déjà quelques apparitions. Hilda, Kennett, Hanna et Peter étaient partis très tôt le matin de leur belle Frise natale. Lizzy et Léo n’avaient pas prévenu les deux enfants pour leur faire la surprise mais tout avait été prévu pour que tout le monde puisse se rencontrer. Lizzy avait demandé à Ilona et Grégoire, comme un service évidemment, s’ils voulaient bien venir le samedi en début d’après-midi, aider Elfie pour décorer le sapin de noël.
Elfie qui était très heureuse qu’Anne l’accompagne de plus en plus souvent pour assister aux concerts auxquels elle jouait et qu’elle présentait, avec grande fierté, comme étant son amie aux autres musiciens impressionnés. Elle était au courant qu’Arpad, lui aussi, avait téléphoné pour prévenir de son arrivée le vendredi soir, Il fut convenu qu’il aille d’abord chez Léna et Stanislas et qu’il se rende ensuite au repas que Lizzy avait concocté à cette occasion. Au moment où ils prenaient l’apéritif au salon, le solide Arpad fit son apparition avec un énorme rire qui fit presque tomber la légère Elfie de sa chaise tellement elle sursauta.
- Elfie puisque tu es presque debout donne donc un verre à notre ami et trinquons à notre santé dit Léo.

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